Manifestation au CEG1 de Bohicon : 04 élèves arrêtés par les forces de l’ordre

(Des heures chaudes au Ceg1 de Bohicon) 04 élèves arrêtés et 02 autres blessés hier matin dans la répression d’un mouvement de protestation des élèves du Ceg1 de Bohicon par les forces de l’ordre et de sécurité. Le mouvement serait parti d’un mécontentement des élèves sur l’organisation des dernières journées culturelles dans l’établissement.

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Sur appel de l’administration du collège les forces de l’ordre sont venues disperser le mouvement après un affrontement. Depuis un certain temps, une vague de mouvement de protestation des élèves du secondaire de la ville de Bohicon est devenue récurrente. Après les élèves du Ceg2 qui ont marché la semaine écoulée pour réclamer l’organisation des journées culturelles dans leur établissement, journées culturelles dont l’organisation serait interdite par leur Directeur Hyacinthe Glessougbé, ce sont les élèves du Ceg1 de Bohicon qui sont descendus dans les rues hier dans la matinée pour presque les mêmes causes en scandant des slogans hostiles à leur Directeur. Les élèves protestataires, branchages en main ont marché sur l’hôtel de ville de la Commune pour dire leur mécontentement à la 1ère autorité de la ville.

Ce dernier absent, les protestataires malheureusement dans leur courroux, n’ont pas voulu attendre d’être reçus par une autorité de l’hôtel de ville. Voulant s’en prendre aux installations de l’administration, ils virent surgir alors une camionnette des forces de sécurité publique avec à leur tête le surveillant général du collège. La panique s’installa dans le rang des protestataires et se fut la débandade. Avec l’aide du surveillant du collège, les forces de l’ordre et de sécurité ont réussi à interpeller quatre des meneurs. Dans ce mouvement de foule, 02 autres élèves ont été blessés. L’administration du collège rejette le tort de cet événement malheureux sur les apprenants. Mais ces derniers confient qu’il y a des non-dits et des contres-vérités dans la déclaration du directeur.

Où se trouve la vérité?

Le tout serait parti d’une altercation très tôt hier matin après le cérémonial des couleurs entre le surveillant général du collège et certains membres du comité d’organisation des journées culturelles, qui auraient molesté le surveillant devant leurs camarades dans la cour du Collège, non pas parce que les journées n’ont pas été organisées, mais plutôt pour un différend de 75.000 francs Cfa dans le compte de la recette des journées que le surveillant n’a pu retourner au comité sans justification valable. Un des meneurs du mouvement aurait été giflé par le surveillant le vendredi dans la soirée. Ce dernier aurait donc promis l’enfer au chargé de discipline pour ce lundi matin après la cérémonie de  montée des couleurs et aurait mis sa menace en exécution, a confié un membre protestataire.

De source officielle selon le directeur, le mécontentement des élèves est parti du fait que l’administration du Collège a décidé cette année que les activités des journées culturelles prennent fin à 18 heures au lieu de se terminer tard dans la nuit comme d’habitude, à cause des nombreux cas de casses qui s’observent et des activités malsaines auxquelles s’adonnent les apprenants au cours des journées culturelles. D’ailleurs plus de 40 filles sont porteuses de grossesse a déploré Hyacinthe Akiyo le directeur du collège. C’est ce qui n’est pas du goût d’un groupuscule d’élèves qui auraient mobilisé leurs camarades afin de réclamer la tenue des journées culturelles avant la reprise de toute activité académique. Pour se faire entendre, ils ont brûlé des pneus devant les entrées du collège empêchant l’accès à certain des leurs, puis des jets de pierres s’en sont suivi à l’arrivée des forces de l’ordre et pourtant ils étaient informés des nouvelles dispositions, a confié le Directeur. Dans cette histoire où la vérité est une énigme à déchiffrer il est nécessaire de faire savoir à l’opinion que la matinée du lundi a été vraiment chaude entre forces de l’ordre et  élèves. Il y a eu suffisamment échange de grenades lacrymogène contre jets de pierres avant que les forces de l’ordre n’arrivent à maîtriser la situation le pire pouvait se produire.

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Les journées culturelles un alibi ?

Que cachent ces mouvements de protestation des élèves sous un quelconque prétexte de journées culturelles non organisées ou qui ne doivent pas se terminer à 18 heures, surtout cette année, et à cette période sensible? Les journées culturelles organisées de tous les temps dans les collèges sont des moments de communion, de brassage de cultures et de démonstration de talents entre jeunesse d’une même famille. Donc un moment de réjouissance et de fair-play. Que cela se termine dans la soirée ou dans la nuit, en principe, cela ne devait causer aucun problème. Il s’avère donc obligatoire de se poser la question de savoir pourquoi l’organisation de ces journées pose aujourd’hui problème entre les administrations des collèges et les apprenants ? Est-ce la méthode, le manque d’information dans les nouvelles dispositions, l’intérêt personnel au détriment de l’intérêt général, les apprenants non initiés veulent-ils voir clair là où il ne faut pas voir, ou des mains invisibles de certains enseignants politiciens peureux qui manipulent les élèves contre les administrations des collèges? Il urge de trouver des réponses à ces questions car Bohicon a frôlé le pire hier matin à cause de broutilles, dans une affaire où l’administration communale n’a rien à voir. S’asseoir et repenser la chose dans le monde scolaire, ou voire même supprimer cette activité sont des pistes de solution pour la paix et la quiétude sociale dans le pays a proposé Jean Eude Tadogbé enseignant à la retraite.

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