Me Joseph Djogbénou : «Azannaï ne répondra pas d’une convocation irrégulièrement adressée»

Hier, en début de soirée, l’Union fait la Nation (Un) est montée au créneau pour donner sa position sur l’affaire Azannaï. Cette affaire de supposées convocation et d’arrestation du député Candide Azannaï, qui a mis Cotonou en ébullition.

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Les responsables de la plus grande alliances politique de l’opposition étaient pour la circonstance flaqués de Me Joseph Djogbénou, membre du collège d’avocats qui s’est constitué pour défendre le président du parti Restaurer l’Espoir. «Azannaï ne répondra pas à une convocation irrégulièrement adressée », a martelé le professeur agrégé de droit privé.  Il explique que Candide Azannaï est un élu du peuple et la convocation d’un député obéit à une procédure qui spécifique qui n’est pas respectée dans le cas actuel. « Le bureau de l’Assemblée Nationale n’est même pas informée alors qu’il (Azannaï, Ndlr) un député en fonction», a déploré le célèbre avocat du barreau du Bénin; élu député aux législatives du 26 avril sur la liste Un. Tout comme Azannaï dont il était le colistier. 

Cependant, quelques heures après la conférence de presse de l’Union fait la Nation, des informations nous sont parvenues sur une probable évolution de la situation. Elles faisaient état de ce que, suite à un accord entre le procureur et ses avocats, Candide Azannaï devrait se présenter au tribunal ce mardi 5 mai, dans l’après-midi. « Faux ! Il n y’a aucun accord entre les avocats de Candide Azannaï et le procureur de la République», a rétorqué Me Djogbénou joint par téléphone. Il réaffirme que, la procédure étant irrégulière, seuls les avocats du député se rendront à la compagnie de gendarmerie cet après-midi. Se sont, entre autres, lui Me Joseph Djogbénou, Me Yaya Pognon et Me Severin Quenum

Les responsables de l’UN dénoncent une tentative d’enlèvement

Les responsables de l’Union fait la Nation (UN) se sont fendu, dans la soirée d’hier au siège du parti, d’un point de presse pour expliquer la situation. Idji Kolawolé, Joseph Djogbénou, Jude Lodjou et Lazare Sèhouéto ont dénoncé la procédure de notification de la convocation à l’Honorable Candide Azannaï et fustigé l’attitude des principaux commanditaires de cet acte qui selon eux porte un coup grave à la démocratie béninoise

Une vingtaine d’éléments de la compagnie de gendarmerie de Cotonou a pris d’assaut le domicile du Député Candide Azannaï à Zogbo, aux fins de lui notifier une convocation. Ce qui a dégénéré face au refus de la population de rester indifférent à ce qu’elle désigne d’enlèvement.   Alors, les responsables de l’Union fait la Nation sont  montée au créneau dans la soirée pour dénoncer la conduite des hommes en uniformes. Jude Lodjou, Lazare Sèhouéto, Me Joseph Djogbénou, Idji Kolawolé ne sont pas allés du dos de la cuillère pour fustiger la manière. C’est Me. Joseph Djogbénou qui apporte des explications sur la situation. Selon lui, les responsables de l’UN et d’autres personnalités politiques et pas des moindres, ayant appris la nouvelle se sont rendus au domicile du député Azannaï. Le constat est que  le domicile de Candide Azannaï était encerclé par une horde de Gendarmes de la  brigade territoriale. «Cette horde de Gendarme s’est introduite dans le domicile alors qu’elle n’était pas appelée», relève le tout nouveau député. Interpelés, les gendarmes ont indiqué qu’ils veulent notifier une convocation à l’Honorable Azannaï. Djogbénou informe que sur la convocation, il est écrit que Candide Azannaï  est convoqué en sa qualité de parlementaire mais les motifs de cette convocation n’y figuraient pas. Pour lui, ce qui s’est passé n’est légal. « Le nombre d’agents déployés, les moyens utilisés sortent de l’entendement puisqu’il ne s’agit pas d’un cas de flagrant délit», a souligné l’avocat  avant de  poursuivre: « Ce n’est pas une convocation, c’est une tentative d’enlèvement ».  Il a estimé que l’Honorable Candide Azannaï ne répondra jamais à la convocation si les motifs ne sont pas clairement notifiés. « J’attends une convocation avec toutes les formes du Code de procédure pénale », a-t-il confié.

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Pour sa part, l’Honorable Sèhouto a déploré le fait que des gaz lacrymogènes soient lancés autour du domicile de son collègue, Candide Azannaï. « L’objectif était d’asphyxier les responsables politiques que nous sommes», a fustigé le député Sèhouéto. «Avant les dernières élections, le Chef de l’Etat a promis à Azannaï  qu’il va le liquider. Est-ce que c’est cela qui est en marche ?», s’est interrogé l’Honorable Idji Kolawolé qui pense que ce qui s’est passé ne doit pas être banalisé. Raison pour laquelle il a invité le peuple à la vigilance et à se mobiliser pour dire non à ce qu’ils appellent «l’arbitraire».

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