Octave Houdégbé : « Je n’ai pas pris de l’argent »

Accusé d’avoir trahi l’opposition et notamment l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And) sous la bannière de laquelle il est élu,  l’honorable Octave Houdégbé   a tenu ce jeudi une conférence de presse pendant laquelle il a  assumé son vote au profit du candidat de la mouvance lors de l’ élection pour le contrôle du perchoir au parlement et a réaffirmé son soutien au président Boni Yayi jusqu’au 05 avril 2016, dernier jour de son dernier mandat.

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Sa majesté le roi Awignan Kokpon Houdégbé, nouvellement élu député au parlement ne se reconnaît pas dans les accusations de trahison dont on l’accable avec l’actualité des tractations ayant conduit à l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale. Rompant avec le silence qu’il observait face à ses accusations, l’homme a réagi ce jeudi à la faveur d’une conférence de presse tenue dans l’université à son nom à Akpakpa Pk 10 pour faire part de sa vérité. « Il y a eu une  mal compréhension» a-t-il d’abord clarifié assurant qu’il n’a « trahi personne » avant d’aller dans les détails.  Et il s’est montré pédagogique dans ses explications. D’abord a-t-il rappelé, l’And à laquelle il a appartenu à la mouvance critique  est un regroupement de partis dont  le Rassemblement démocratique béninois (Rdb) qu’il a créé.  Aussi a-t-il rappelé, « le Rassemblement démocratique béninois (Rdb) avait fait une déclaration qui dit que nous n’entrons pas dans l’opposition jusqu’à la fin du président en exercice ».  Sur ce, réaffirme-t-il, « nous allons rester dans la mouvance jusqu’au 05 avril 2016».

Principal bailleur de l’And

Pour qui ne connaît pas les relations de l’homme avec l’And de Valentin Aditi-Houdé, l’honorable octave Houdégbé apporte des clarifications.  Au sein de l’And, il est le président d’honneur élu tandis que Houdé en est le président exécutif. Pour la naissance de l’And a-t-il expliqué c’est l’honorable « Houdé et ses amis qui se sont réconciliés qui nous ont approchés pour qu’on se mette ensemble ». Au sein de cette alliance, selon ses explications, il est le principal bailleur. « J’ai financé la totalité des frais de création… et de campagne de l’And »a-t-il déclaré demandant «l’And c’est qui ?».

«Tous des faux types »

A son âge a-t-il assuré, personne ne peut l’acheter. Selon le député-roi qui informe avoir travaillé avec succès en 2011 pour le candidat Adrien Houngbédji dans son fief électoral de Kpomassè, « l’argent a parlé dans l’élection du bureau de l’Assemblée nationale » que Me Houngbédji a gagné. Mais jure-t-il, « je n’ai pas pris de l’argent ni chez l’opposition, ni chez Yayi… j’ai voté pour la paix, j’ai choisi la paix ». A l’en croire la victoire de l’opposition a été dictée par l’espèce sonnante et trébuchante. Et très sûr de ce qu’il dit, il donne un délai de trois mois aux Béninois pour en faire le constat. Parlant de ce climat infesté  par l’argent Sa majesté le roi Awignan Kokpon Houdégbé a lancé « nous sommes tous des faux types ». Pendant l’élection a-t-il reconnu, il a voté pour Valentin Houdé, candidat de l’And au poste de premier questeur contre le candidat de la mouvance. Pour lui, son appartenance à la mouvance ne peut l’empêcher de choisir un candidat de son alliance, même s’il a fait le jeu de l’opposition.

Trinité Yayi-Koupaki-Houdégbé

Selon des rumeurs il existerait une trinité Yayi-Koupaki-Houdégbé qui justifierait  son vote en faveur du candidat de la mouvance pour le contrôle de l’Assemblée nationale. Le député réfute et dit ne pas avoir été introduit au palais de la république par l’ex- premier ministre et bras droit du président Boni Yayi. Sur ce a-t-il affirmé « cela fait un moment que je n’ai plus de contact avec Koupaki » s’exclamant de surcroît « Le pauvre Koupaki !». D’aucuns disent également que c’est en contrepartie d’un deal sauvant la faculté de médecine de son université qui ne répondrait pas aux normes requises. Mais, a-t-il assuré, il n’y a rien à reprocher à sa faculté de médecine où sont inscrits des milliers d’étudiants de diverses nationalités. De son statut d’ancien ministre, ministre d’Etat en Centrafrique,  professeur d’université américaine, homme politique depuis 1981 année où dit-il « plusieurs de ceux qui parlent sont encore au lycée », il n’y a aucun deal qui puisse le pousser à faire quoi que soit. « Je suis homme libre » a martelé le roi Awignan Kokpon qui souhaite être de la « commission culture et éducation » au parlement

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