Une femme à la tête du Bénin, cela n’est pas à écarter. Selon des prédictions de Reckya Madougou Epse Ahéhéhinnou Yedo, celle qui a successivement été ministre de l’Emploi des jeunes et des femmes, ministre de la Microfinance et ministre de la justice du Bénin de 2008 à 2013 sous le régime du président Boni Yayi, de nouvelles « Ellen Johnson Sirleaf » essaimeront sur le continent africain.
N’excluant pas la possibilité de se retrouver un jour dans la peau de la présidente du Libéria qui a fait germer l’espoir que les femmes occupent la plus haute fonction politique dans les Etats d’Afrique, elle s’est livrée à nos confrères de Jeune Afrique dans un entretien. Pour elle, « Tout est possible en politique ». Fort confiante en sa conviction, l’experte en microfinance et consultante internationale a expliqué que les hommes ont déjà eu le temps de faire leurs preuves et que « le temps des femmes arrive partout dans le monde ».
Yayi, un impatient
Reckya Madougou parle aussi de Boni Yayi, le président qui a fait d’elle ministre de la République du Bénin. Selon l’ancienne ministre Boni Yayi est un « homme impatient ». Mais cela, elle l’explique par le fait qu’il n’y a pas sur terre d’homme sans défaut. Bien qu’ayant appartenu à son régime Reckya Madougou clame son indépendance politique vis-à-vis de l’alliance au pouvoir. « Je n’appartiens à aucun parti politique du grand ensemble des Forces Cauris pour un Bénin émergent mais j’ai cru en la vision du président Boni Yayi » a-t-elle déclaré à Jeune Afrique.
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