La réaction de Abdoulaye Bio Tchané était attendue depuis l’annonce des résultats des élections communales et municipales par la Cena. Elle n’a pas tardé. Jeudi, au cours d’une déclaration de presse, le Président de l’alliance ABT a contesté les chiffres publiés par Emmanuel Tiando.
Preuve à l’appui, il a démontré que les résultats prononcés pour Manigri, mercredi et ceux contenus dans les fiches distribuées par la Céna elle-même à la presse, ne sont pas conformes.
Ses sorties médiatiques sont certes rares mais sont particulièrement suivies parce que portant toujours sur des sujets d’intérêt général. Ce jeudi, ce sont les résultats des élections communales et municipales et le climat de violence à Manigri, commune de Bassila qui ont motivé le point de presse du président Abdoulaye Bio Tchané. La voix grave, le ton solennel, la frustration de la souffrance de ses militants au visage, le leader de l’Alliance pour un Benin Triomphant n’a pas eu la langue de bois. Dans une démarche pédagogique, il a défendu le vote de ses militants et réclamé justice : « Dans la commune de Bassila et en dépit des propos haineux tenus à l’encontre d’un élu de la Nation au cours de la campagne, de la militarisation de la commune le jour du scrutin, les populations ont massivement porté leurs suffrages sur l’Alliance ABT. Nous avons été majoritaires en voix dans cette commune. Dans l’arrondissement de Manigri nous avons recueilli plus de 150 voix de plus que la liste concurrente. Malgré cela, la CENA a annoncé hier (mercredi) un partage équitable des sièges de conseillers violant de facto l’article 399 du code électoral. Cette annonce publique de la CENA est de plus, contradictoire avec le document récapitulatif distribué aux journalistes présents » a-t-il martelé avant de s’interroger : « S’agit-il d’une erreur involontaire ? Si oui, pourquoi précisément dans cet arrondissement quand on sait tout ce qui s’y est passé avant, pendant et après les élections?
Par quelle équation, quelle formule ou par quelle magie, arrive- t-on à un partage égal des quatre (4) sièges de Manigri entre les deux (2) listes ? ».
Face à cette injustice flagrante, le président Abdoulaye Bio Tchané demande le rétablissement de la volonté des urnes à Manigri. Ses militants de cette localité ont tant souffert de la violence des Forces Cauris pour un Benin Emergent avant, pendant et après le scrutin du 28 juin dernier, pour que leur volonté ne soit pas respectée, surtout que ce n’est pas un cas isolé. Des variations de chiffres entre la compilation des procès verbaux de dépouillement et les chiffres de la Céna ont été aussi observées à Ouaké, Natitingou, Sèmèrè, Djougou, Copargo, et Parakou, privant de justesse l’alliance ABT d’avoir la majorité requise pour contrôler certains conseils communaux.
Au cas où ces résultats ne seraient pas corrigés par la Céna, l’Alliance pour un Bénin Triomphant saisira les institutions compétentes de la République. » Bien évidemment, dans toutes les communes où besoin sera, les candidats de notre Alliance exerceront leurs droits de recours légaux par tous les moyens afin de faire rétablir la vérité des urnes.
Mais au-delà, j’aimerais que ceux qui tripatouillent, tous ceux qui pensent exercer une quelconque forme d’intimidation sachent que je reste, plus que jamais, déterminé à défendre la démocratie dans mon pays», a précisé le président Abdoulaye Bio Tchané.
ABT plus que jamais déterminé
Le respect du choix des électeurs conditionne grandement le retour à un calme durable dans la commune de Bassila, mais entre en ligne de compte dans l’appréciation de la démocratie béninoise. Et c’est d’ailleurs pour la perpétuer et apporter des solutions concrètes aux préoccupations de ses compatriotes que ABT a décidé de se lancer dans la politique. Un engagement qu’il ne regrette pas malgré l’acharnement politique dont lui et ses militants sont victimes depuis deux ans.
Si jusque là, il a observé un certain silence, c’est par amour pour son pays qu’il ne veut pas voir basculer dans la violence. « Je me bats pour le développement de notre pays pour que demain chacun puisse subvenir à ses besoins, que chacun dans sa commune puisse avoir de l’eau potable, de l’électricité stable et un accès aux services sociaux de base.
Je me bats pour tout cela et rien ni personne ne pourra m’arrêter dans ce combat pour le mieux être de nos populations. Aucune tentative d’intimidation ne marchera car ma détermination est totale !…Car nous sommes tous les enfants du Bénin, les héritiers d’illustres femmes et hommes qui n’ont jamais été intimidés par qui que ce soit et qui ont pour noms Béhanzin, Kaba ou encore Bio-Guerra. Et comme eux, je continuerai de me battre pour l’unité de notre pays et pour la démocratie! ». De quoi redonner espoir aux 10 millions de Béninois qui chaque jour s’interrogent sur la misère croissante dans le pays. Mais de quoi renforcer surtout la conviction de ses militants, qui placent en lui leur confiance pour 2016
Laisser un commentaire