Bénirail : Lazare Gnonlonfin dénonce l’entêtement du Benin et du Niger

Invité sur l’émission «zone franche» de Canal3 hier, dimanche 19 juillet, l’expert Lazare Gnonlonfin s’est prononcé sur la signature prochaine de la convention de concession de Bénirail prévu à Paris. Il a dénoncé la volonté manifeste et délibéré des gouvernements béninois et nigérien à concéder le projet Bénirail au groupe Bolloré.

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Un contrat techniquement et économiquement suicidaire pour le Bénin et le Niger.Le retrait du projet Bénirail au groupe Pétrolin au profit du groupe Bolloré fait toujours débat. Hier encore, l’expert du groupe Petrolin Lazare Gnonlonfin a réagi par rapport à l’éviction de son groupe. Dans l’émission «Zone Franche» à laquelle il a été invité, il n’a hésité à dénoncer les agitations sordides des deux gouvernements contre le groupe. Dans un premier temps, il a fait comprendre que le groupe Pétrolin a les pleins droits sur ce projet et sa lettre d’adjudicataire n° 001/2010/MTTA/MTTTAPTP/PR/CPC est signée par les autorités du Bénin et du Niger. Puis, il a expliqué comment le groupe Bolloré est passé de partenaire stratégique au futur signataire de la convention de concession du projet aux dépens du  groupe Pétrolin. Selon ses propos, c’est le manque de volonté politique du gouvernement Yayi qui a fait tarder la signature de la convention entre le groupe Pétrolin et les deux états (Benin et Niger) depuis 2012. L’invité a fait comprendre que malgré cela, le groupe Pétrolin a fait réaliser des travaux d’études sur le terrain. Mais, ce qui n’est pas du goût de l’expert, c’est la pose des rails à écartement métrique qui figure dans la convention que propose le groupe Bolloré.

Un contrat économiquement et techniquement suicidaire

Le projet de convention proposé par le groupe Bolloré et qui est en instance de signature ne revêt aucun intérêt pour les deux pays (Benin et Niger). Du point de vue technique, c’est l’écartement métrique proposé par le groupe Bolloré qui pose problème. Un écartement vieux et délaissé depuis 1945 et qui ne répond à aucune norme internationale. De ce fait, les pays devront entretenir les rails chaque cinq (05) ans à des coûts chers, d’où le volet économiquement suicidaire du contrat. La convention actuelle ne prévoie pas les charges d’entretien de ces rails. Ce qui reviendrait aux charges du Bénin et du Niger. Malgré ces aspects catastrophiques, le Benin et le Niger s’entêtent à signer le contrat avec Bolloré.

Lazare Gnonlonfin a, par contre rappelé que le groupe Pétrolin dans son projet a proposé la pose de rails à écartement standard (1, 435m), reconnu comme moderne et appliqué dans la sous-région.

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Volet social, 100% pris en compte par le groupe Pétrolin

L’expert Lazare Gnonlonfin, a précisé que dans l’offre déposée par le groupe Pétrolin, le volet social est pris 100% en compte jusqu’aux actions qui reviennent au personnel dans la nouvelle société. Mieux, le reversement des cheminots et le payement des arriérés de salaires.

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