Les propositions de Célestine Zanou pour une lutte efficace contre la corruption

Dans le cadre de la fête du 1er août, Mme Célestine Zanou a animé ce jeudi 30 juillet une conférence-débat au Chant d’Oiseau, à Cotonou. Focus : persistance de la corruption et stratégie pour venir à bout du fléau.

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«Benin: 55ans de souveraineté, ou la nécessité de regarder l’avenir avec Espérance et Conviction ». C’est autour de ce thème que Mme Célestine Zanou, présidente du mouvement Dynamique du Changement pour un Bénin Débout (Dcbd) a animé une conférence-débat ce jeudi 30 juillet au Chant d’Oiseau. Cette sortie de l’ancienne directrice de cabinet du président Mathieu Kérékou, pressentie pour la présidentielle de 2016, s’inscrit dans le cadre de la fête du 1er août ; célébration du 55ème anniversaire de l’accession à l’indépendance du Bénin. Dans un exercice d’exposé et questions-réponses, Célestine Zanou, réputée pour la pertinence de ses analyses et la richesse de ses idées, a entretenu journaliste et observateurs de la vie publique sur le chemin parcouru par le Bénin en 55 ans d’indépendance. Son analyse et ses propositions se sont focalisée sur les réalités du pays en termes de gouvernance publique, avec un point d’orgue à l’échec de la lutte contre la grande corruption au sommet de l’Etat. Elle subdivise l’histoire du Bénin, des indépendances à nos jours, en cinq périodes. A savoir « l’espoir : 1960 à 1963 ; l’errance de 1963 à 1972, l’égarement : 1972-1989 ; l’explication et  l’expérimentation de 1990 à 2006, puis l’épreuve de 2006 à 2010 ». Et depuis 2010, il y a une « exaspération de l’épreuve. », constate-t-elle. Comme illustration, « les dogmes religieux et la foi n’ont pas résisté face à l’argent, il y a beaucoup de scandales, des arrestations arbitraires ». « La chaîne de la corruption résiste à tout depuis 1990 au point de semer désarroi et découragement. La corruption est passée du million au milliard», se désole-t-elle. La lutte contre la corruption a échoué, malgré les efforts fournis par les régimes respectifs.

Pour Célestine Zanou Wètohossou, il faut « rompre avec les sentiers battus ». Elle est convaincue qu’il faut changer la donne des programmes de lutte contre la corruption qui favorise eux-mêmes l’enracinement du phénomène, au lieu de son éradication. Comme à ses habitudes, la présidente de la Dynamique du Changement pour un Bénin Débout, propose son approche pour une lutte efficace contre la corruption. La solution qu’elle préconise repose sur trois piliers. Il s’agit (1) d’identifier les pesanteurs et les relations de corruptibilité-« la chaîne de corruption », (2) réaliser un consensus national et populaire autour de la chaîne de corruption et (3) opérer des réformes urgentes. Mme Célestine Zanou propose quatre niveaux de réforme, notamment « familial, éducationnel et sociocommunautaire », « morale et professionnelle », « politico-constitutionnelle » et « essentiellement constitutionnelle ». Il s’agit de doter le Bénin de quatre mécanisme de : « gestion des précarités », «révélation des potentialités individuelles », «d’affirmation du budget de l’Etat comme outil de développement » et de «traitement équitable des citoyens »

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