Poursuite de Yahouédéhou : Houngbédji rejette la requête du gouvernement

Le député de l’opposition Janvier Yahouédéhou est dans le collimateur du gouvernement de la refondation et de la justice béninoise. Le chef de l’Etat vient de saisir la justice à travers le Garde des sceaux pour offense au chef de l’Etat. Mais le parlement a décidé de rejeter cette requête du Procureur Général près la Cour d’Appel de Cotonou pour vice de procédure.

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«Ce n’est pas au président de l’Assemblée de se transformer en magistrat et demandé à un député de me remettre à moi des preuves pour que je les envoie au procureur général ; c’est pour vous dire que je ne vais pas répondre à ça.  Je suis conscient que le  Procureur général s’est très bien que ce qu’il me demande, je n’ai pas le pouvoir de le faire. Merci ». C’est du moins là les propos de Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale hier en séance plénière suite à la requête du Garde des sceaux, ministre de la justice à propos de la plainte formulée par le chef de l’Etat contre le député de l’opposition Janvier Yahouédéhou dans l’affaire des huit milliards de francs CFA de Icc Services et consorts.

En effet, à travers deux correspondances, l’une du Garde des sceaux et l’autre du Procureur Général près la Cour d’Appel de Cotonou. Ces deux correspondances visent les mêmes fins. Dans la correspondance adressée par le Procureur Général près la Cour d’Appel de Cotonou, il est indiqué qu’il s’agit d’une plainte du chef de l’Etat contre le député Janvier Yahouédéhou pour offense au chef de l’Etat. En effet, au cours de la plénière du 09 juin 2015, le député Janvier Yahouédéhou aurait déclaré « j’affirme que le Président Boni Yayi est auteur de détournement de la somme de 8 milliards FCFA des pauvres citoyens béninois à l’instar du vol de 3 milliards FCFA des contribuables hollandais destinés à l’eau potable ». Ainsi, il a été demandé au président de l’Assemblée nationale de bien vouloir amener l’honorable Janvier Yahouédéhou à mettre à la disposition de la justice des éléments qui soutiennent de telles déclarations. Malheureusement, le président Adrien Houngbédji a opposé un refus catégorique pour vice de procédure.

La réaction du président Adrien Houngbédji

«… le Procureur général me demande de mettre à la disposition de la justice les éléments qui soutiennent sa déclaration. Est-ce que c’est mon rôle en tant que président de l’Assemblée nationale. Il y a des juristes dans cette salle, il y a des avocats, des magistrats, c’est mon rôle ça ? Il y a la séparation des pouvoirs et que la justice n’a qu’à faire son travail. Ce n’est pas au président de l’Assemblée de se transformer en magistrat instructeur et demandé à un député de me remettre à moi des preuves pour que je les envoie au procureur général ; c’est pour vous dire que je ne vais pas répondre à ça.  Je suis conscient que le Procureur général sait très bien que ce qu’il me demande, je n’ai pas le pouvoir de le faire. Merci ».

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