3 mois après la tentative d’arrestation d’Azannaï : les cicatrices toujours visibles à Cotonou

Plus de trois mois après le soulèvement populaire né de la tentative d’arrestation arbitraire du député Candide Azannaï, les cicatrices restent toujours visibles dans la ville de Cotonou. Certains  usagers de la route en subissent les désagréments et interpellent les autorités municipales.

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Des déchaussements à divers endroits sur certaines voies pavées, des nids de poule répétées sur des parties bitumées, des feux tricolores en lambeaux  ou inexistants… Un tour à travers la ville de Cotonou permet de se rendre facilement compte de ces dégâts sur les infrastructures notamment routières dans la ville de Cotonou. En effet, ces bris sont les séquelles et le triste souvenir d’une journée certainement inoubliable dans l’histoire du Bénin : il s’agit de la journée du 4 mai 2015. Journée qui a connu une résistance populaire contre la tentative d’arrestation arbitraire du député Candide Azannaï. Et, qui continue de hanter l’esprit des usagers des artères concernées par les casses. « À chaque fois quand j’arrive à ce carrefour d’Agla ou de l’autre côté en quittant le Stade de l’Amitié  toujours en direction d’Agla et que je n’aperçois pas de feux tricolores, je me souviens des évènements survenus, il y a quelques mois », fait remarquer Martial, un jeune fonctionnaire béninois.

Par ailleurs, ce sont les nids de poules qui retiennent davantage l’attention des usagers de la route. Car, parfois, ils peuvent être sources d’accidents. « Ces trous ont fait tomber déjà plusieurs motocyclistes qui  ont essayé de  les esquiver. En plus, quand tu roules, tu dois bien tenir ton guidon, sinon les secousses te le disputent et t’entraînent», a expliqué un des conducteurs de taxi- moto ayant érigé leur base  au carrefour Akossombo. Ainsi, les usagers des différents tronçons concernés se remémorent quotidiennement les évènements du 4 mai 2015.

Si les responsabilités ne peuvent pas être vraiment situées dans ces actes de vandales à la lumière des évènements, la vie doit pouvoir continuer. «Le débat actuel n’est pas de savoir qui a fait quoi.  Je pense que ces feux tricolores devraient être remis en service depuis. Voilà, la mairie de Cotonou n’a pas notre temps. Les gens se heurtent et peuvent en mourir, ce n’est pas leur problème », fustige un autre conducteur de taxi- moto, résident du quartier Agla

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