Après l’arrestation du Directeur de Publication du journal « l’Enquêteur », Boris Tougan, jeudi 13 août dernier, l’avocat Magloire Yansounou apprécie les faits et dénonce une violation des droits humains.
L’arrestation du Directeur de Publication du journal l’Enquêteur, Boris Tougan, est une atteinte aux droits humains à la lumière des faits et de la procédure de son arrestation. Dans la soirée d’hier 16 août, l’avocat Magloire Yansounnu a apprécié le contexte de l’arrestation du journaliste. Dans un premier temps, l’avocat est revenu sur les faits. « Le journaliste n’a rien écrit qui ’’ porte atteinte à la sûreté de l’Etat’’. C’est une analyse qu’il a faite des faits politiques et tout politicien pourrait faire la même chose. Le journaliste a fait ressortir la menace qu’il court sur le Bénin après la décision du chef de l’Etat d’envoyer une troupe de 800 hommes pour aller combattre Boko Haram », fait remarquer Me Magloire Yansounnu.
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Selon lui, c’est une alerte et l’homme politique doit prendre des précautions pour protéger sa population car « On ne va pas en guerre comme cela ». En effet, pour lui, on ne saurait parler d’atteinte à la sûreté de l’Etat à la lecture de l’article incriminé parce qu’il ne traite nulle part de secret d’Etat ou militaire. « Je ne vois rien d’exceptionnel dans cet article qui puisse amener quelqu’un à porter atteinte à la sûreté de l’Etat », souligne-t-il. Par ailleurs, l’homme de droit clarifie une confusion sur les faits reprochés au journaliste arrêté.
« Il y a une erreur dans la désignation des infractions qui lui sont reprochées. Ce n’est pas un crime, c’est un délit de presse. Il n’est pas avéré qu’il est terroriste et je ne vois pas une foule incitée par ses écrits », clarifie-t-il. Aussi, est-il revenu sur la procédure d’arrestation du journaliste qu’il qualifie d’anormale. « Celui qui est arrêté n’est qu’un journaliste. Il n’est pas armé. Donc, on ne devrait pas aller le chercher à la Rédaction comme c’était le cas avant de le présenter au Procureur pour prolonger sa garde à vue. Et ce, surtout que les délits de presse sont dépénalisés actuellement, d’après l’avocat qui dénonce un zèle de la police
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