Au quartier vodjè à Cotonou, dans la capitale économique du Bénin, la tension était vive dans la matinée de ce mardi 25 août 2015. Les conducteurs de taxi-moto localement appelés ‘’zémidjans’’ y ont, en effet, manifesté. Et ce, de façon violente à travers jets de pierre, pneus enflammés et autres objets de toutes sortes sur la voie.
Cela, pour manifester leur mécontentement contre les autorités locales et policières. Ces dernières, après plusieurs années de pause, ont en effet décidé de reprendre avec le contrôle des droits de taxi, une taxe perçue par la municipalité pour autoriser les conducteurs de taxi. Le défaut de paiement de cette taxe municipale est aussitôt réprimé par la saisie des engins.
Cette reprise du contrôle n’est pas, à en croire les témoignages de nombreux conducteurs rencontrés dans les encablures du passage supérieur de Houéyiho où les émeutes ont eu lieu, le problème mais plutôt la reprise sans aucune sensibilisation. « Nous n’avions pas été sensibilisés sur le fait que le contrôle allait reprendre et d’un coup on nous prend nos engins », explique sur un ton dénonciateur, un conducteur de taxi-moto. Pour les zémidjans donc, c’est la réplique au contrôle inopiné qui a conduit au soulèvement. Lequel soulèvement a créé, pendant plusieurs heures, un embouteillage monstre sur le tronçon Sica Toyota-Cadjèhoun.
Précisons que suite au mouvement de protestation des hommes en uniforme ‘’jaune’’, le directeur général de la police nationale, l’Inspecteur général de Brigade, Louis Philippe Houndégnon, est descendu sur les lieux de l’émeute et a ordonné la remise sans aucune forme de procédure, des engins saisis aux propriétaires. C’est ce geste du DGPN qui a apaisé les conducteurs de taxi-moto et baissé la tension. Actuellement le calme est revenu et la circulation a normalement repris après le retrait des éléments de la compagnie républicaine de sécurité du commissariat central de Cotonou. Ces derniers étaient, faut-il le préciser, venus prêter main forte aux éléments du commissariat de Vodjè pour tenter de calmer la tension alors vive.
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