Le Bénin a célébré samedi 1er août dernier, le 55ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Au niveau des communes, la fête nationale a été célébrée dans la sobriété totale. Cela, entre autres, du fait des calculs politiciens.
Les festivités marquant le 55ème anniversaire de l’accession à la souveraineté internationale se sont déroulées dans une totale sobriété, notamment dans les communes. A l’exception de certaines communes comme Porto-Novo, Parakou, Natitingou, Athiémé, Ouidah et autres, la célébration de la fête du 1er août s’est limitée dans bien d’autres à un simple dépôt de gerbes aux pieds des monuments aux morts. Le constat a été fait dans la commune d’Abomey-Calavi, commune qui devrait accueillir les manifestations officielles, où il n’y a eu ni défilé militaire, ni défilé civil encore moins des réjouissances comme les années dernières. Le même constat a été fait à Houéyogbé dans le département du Mono où le maire sortant, Olympe Gaglo, accompagné des membres de l’ancien conseil communal et quelques membres de la nouvelle équipe, a déposé aux pieds du monument construit en hommage aux filles et fils de la commune tombés sur le champ d’honneur.
Calculs politiciens
Les raisons pour lesquelles la célébration du 55ème anniversaire de l’accession du Bénin à l’indépendance a connu des bouleversements peuvent être multiples. Mais la plus importante est à rechercher dans les petits calculs politiciens. En effet dans toutes les communes, les nouveaux membres des conseils communaux sont en train d’être installés dans leurs fonctions après les élections communales, municipales et locales du 28 juin dernier. Et dans bien de communes, l’équipe sortante n’a pas encore passé le témoin à la nouvelle équipe qui, si elle était déjà pris service, organiserait les manifestations avec beaucoup d’entrain. C’est par exemple le cas de la commune de Houéyogbé où le maire sortant a presque reconnu que la fête a été plombée par le processus d’installation du nouveau conseil communal et le temps relativement court pour préparation la fête nationale.
A Abomey-Calavi, le maire Patrice Hounsou-Guèdè qui ne sait pas encore s’il gardera son fauteuil a expliqué que c’est parce que les conseillers communaux n’ont pas la tête à la fête que le conseil communal a décidé de restreindre les festivités au dépôt de gerbes.
De ces deux justifications apportées par les autorités communales, on comprend aisément que ce sont les calculs politiques et intérêts personnels qui ont pris le pas sur la fête nationale qui devrait aller au-delà des personnes et de leurs intérêts. Et c’est bien dommage pour le pays.
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