A Abidjan comme à Conakry et ailleurs, des gens se demandent pourquoi la Côte d’Ivoire a-t-elle empêché le retour en territoire guinéen de Moussa Dadis Camara, l’ex-chef de la junte guinéenne.
Alors que certains disent que l’ordre est venu de Conakry, le président guinéen a déclaré qu’il n’a rien demandé à son homologue ivoirien Alassane Ouattara. « Je ne suis pas le président de la Côte d’Ivoire » a simplement répondu le président guinéen Alpha Condé qui ne reconnait pas avoir demandé ce service au chef de l’Etat ivoirien.
Quel intérêt Alassane Ouattara a-t-il, d’empêcher Dadis Camara de retourner dans son pays ?, est-on alors en droit de se demander. En Côte d’Ivoire, l’opposant Kouadio Konan Bertin estime que « le gouvernement ivoirien n’avait pas à faire le boulot à la place du gouvernement guinéen ». Il a fait part de ses craintes après cette décision à deux mois d’une échéance électorale.
Pour être à l’abri dit-t-il de mauvais coups, il pense que le blocage du remuant chef de la junte guinéenne n’était pas une bonne idée, surtout que la Côte d’Ivoire a-t-il ajouté, a connu des tentatives de déstabilisation par les frontières entre les deux pays. En Guinée, Cellou Dalein Diallo est quant à lui convaincu que c’est Alpha Condé qui n’a pas intérêt à voir Dadis Camara revenir à Conakry.
Et pour cause, il aurait trop de choses à dire sur l’affaire du 28 septembre 2009, et Alpha Condé ne serait pas épargné. L’alliance électorale bipartite du parti de Dadis Camara et de sa formation l’Ufdg, est également très crainte du côté du régime en place.
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