Décision Dcc 15-156 : Jacques Ayadji appelle à une procession vendredi prochain

La décision Dcc 15-156 de la Cour Constitutionnelle continue de faire des vagues dans l’opinion. Ainsi, le syndicaliste Jacques Ayadji, président du mouvement «Marib» est monté au créneau, lors d’une conférence de presse ce mardi 11 juillet au Codiam de Cotonou, pour dénoncer cette décision qu’il qualifie d’«assassin». Il lance à l’endroit du peuple, un appel à la résistance afin de défendre la Constitution.

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C’est un assaut que Théodore Holo et ses acolytes de la Cour ont lancé contre le peuple béninois». C’est par ces propos que le syndicaliste Jacques Ayadji, a exprimé son indignation suite à la de décision Dcc 15-156 de la Cour Constitutionnelle en date du 16 juillet dernier. Selon le conférencier, la prise d’une telle décision par la Cour «Holo» n’a aucun fondement si ce n’est de sacrifier la Constitution béninoise à des fins égoïstes. Dans un langage clair, le syndicaliste a fait comprendre que la Cour Constitutionnelle est une institution très noble et que ce sont les hommes qui l’animent qui sont couverts de boue. Mieux, il se dit très choqué que la Cour puisse prendre une telle décision, vue quelle est composée de juristes  de ce niveau. «Si on était dans un pays qui se respecte, Théodore Holo devrait être demis de ses fonctions», s’est-il empressé de dire. Connu pour son franc parlé, Jacques Ayadji a expliqué que l’article 44 de la Constitution, en son quatrième tiret «…n’est âgé de 40 ans au moins et de 70 ans au plus à la date du dépôt de la candidature » ne comporte aucune ambigüité, et que l’on n’a pas besoin d’être «simple juriste ou juriste de haut niveau» pour comprendre cette portion du texte.  Enfin, le conférencier a appelé le président Holo, a revoir la notion de «tend vers», car la décision rendue confond deux principes opposés : avoir au moins un âge et tendre vers cet âge.

Révision de la Constitution

Selon le conférencier, la décision Dcc 15 -156 de la Cour est une forme de révision de la Constitution Béninoise du 11 décembre 1990. Si l’on s’en tient à l’interprétation que la Cour a faite de l’article 44. «Il n’est écrit nulle part que la Cour constitutionnelle peut réviser à son bon vouloir la Constitution, ni même d’en prendre une telle initiative», a martelé Jacques Ayadji. Par ailleurs, il a rappelé que seuls, le président de la République, par décision prise en Conseil des ministres et les membres de l’Assemblée nationale par un vote conséquent, sont habiletés à prendre une telle initiative.

Appel à la résistance

Le président du mouvement «Marib», Jacques Ayadji lors de la conférence de presse, a invité tout le peuple béninois à défendre la loi fondamentale, la Constitution du 11 décembre 1990. Sur ceux, le syndicaliste entend organiser un rassemblement de grande envergure le vendredi prochain. Parti de la Place Lénine, ce mouvement va échouer devant la cathédrale Notre-Dame, où repose feu Mgr Isidore de Souza. L’esprit de cette manifestation est de protester à visage découvert contre cette décision de la Cour et de saluer la mémoire de cet illustre prélat, pour avoir été l’un des principaux artisans  de la réussite de la Conférence des forces Vives de la Nation de février 1990.  Conférence qui a accouché de l’actuelle Constitution.

Aller retour Paris-Bénin

En marge de cette conférence, le syndicaliste Jacques Ayadji a invité les uns et autres à cesser de croire que tous ceux qui voyagent sur Paris, y vont pour voir l’homme d’affaire Patrice Talon. Il a fait comprendre que ceux qui côtoient l’homme l’affaire se connaissent et que ce dernier les connait. Enfin, Jacques Ayadji a expliqué qu’aucune télécommande, ni celle de Paris ni celle de Cadjèhoun n’est vertueuse.

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