Burkina : le MOGHO NABA un exemple pour les rois africains

Dans les sociétés africaines, il existait des personnages influents qui avaient pour but de diriger, planifier l’expansion des états, mais surtout, permettre à leurs peuples d’avoir une vie apaisée et prospère : les « Rois ». Les rois occupaient de ce fait un rôle très important dans l’Afrique traditionnelle.

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Ils étaient dévoués à une tâche principale : celle de protéger la tradition, les coutumes, et le peuples. Aujourd’hui encore, plusieurs de ces rois ont ce privilège sur le continent noir. Ils sont censés garder leur dignité même si en réalité, leur rôle se limite à une fonction morale dans la continuité de l’histoire des pays. C’est le cas dans l’ancienne Haute Volta aujourd’hui Burkina Faso avec l’ethnie Mossi. Le royaume Mossi s’est construit à la fin du XIIe siècle. Un royaume prospère avec ces vaillants rois et guerriers. Ce royaume d’il y a plusieurs siècles, possède encore et à juste titre, de vaillants fils qui peuvent dire non à l’imposture politique voire militaire que peut connaître le pays.

Personnage très respecté au Burkina Faso, le Mogho Naba est le gardien des coutumes, le chef suprême de l’administration, de l’armée et de la justice des Mossi. Au-delà de ces multiples tâches, il joue dans la politique actuelle, d’importants rôles. Son domicile a été le lieu de signature de cet accord historique entre le RSP et les militaires loyalistes, qui a évité des milliers de morts inutiles au cours de la dernière crise. Mais avant cela, le Mogho Naba s’est également illustré positivement pendant le « règne » de Blaise Compaoré. Il avait condamné le désir de ce dernier de réviser la constitution et avait même ordonné à son fils, le Larlé Naba Tigré, de démissionner du parlement. Et ce n’est pas tout, même après l’accalmie constatée après la signature de l’accord entre le RSP et les militaires, le Mogho Naba a sans cesse appelé au pardon et à la réconciliation. Un acte de grandeur qui honore le souverain des Mossi.

L’exemple du roi des Mossis reste hélas une exception sur le continent. Les rois d’une manière générale ont perdu le sens de l’intérêt commun, au détriment d’une vision capitaliste du monde. Le Bénin est également touché par la crise royale. Existe-t-il encore au Bénin de pareils rois ? On est tenté de dire que ce titre de noblesse, a déserté le forum dans les royaumes de Behanzin, de Bio Guerra et de Toffa 1er. Ils sont devenus de véritables propagandistes politiques. Toujours à la recherche de l’intérêt personnel. Prêt à soutenir un candidat politique un jour, et un autre, le lendemain. Hélas, Ils sont devenus de véritables marionnettes aux mains des dirigeants, au lieu de défendre le peuple, comme l’a vaillamment montré le Mogho Naba, fierté de l’héritage africain !

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