C’est à une scène peu ordinaire qu’ont eu droit hier les populations du village lacustre des Aguégués. En effet, à l’occasion de l’installation des conseils de villages de cette commune lacustre, des problèmes sont survenus entre le maire de cette commune Victor Hounsa et son deuxième adjoint au maire François-Xavier Koudosséhan.
Le maire Victor Hounsa qui est de la liste des Fcbe n’a eu d’autres alternatives que de porter des coups de poings à son adjoint qui a été élu sur la liste du Prd. Ce dernier a été finalement sorti du bureau du maire par d’autres conseillers Fcbe dont le Ca d’Avagbodji et d’autres individus également présents. Il s’en est sorti finalement avec une jambe fracturée. « Le maire a enlevé sa veste et s’est dirigé vers moi pour me bastonner…j’ai eu la vie sauve grâce à la présence des membres de conseils de villages présents sur les lieux… » a déploré la victime François-Xavier Koussodéhan.
Précisons que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est que le 2è adjoint au maire se serait opposé à la violation des textes régissant l’élection des conseils de villages, notamment l’article 415 du code électoral qui dispose que le chef de village doit être élu sur la liste majoritaire. Ce qui ne serait pas le cas lors des différentes installations qui s’opèrent depuis le 05 octobre 2015 dernier dans la commune des Aguégués. Selon les explications recueillies des sources proches des conseillers communaux des Aguégués, pour l’élection des chefs de villages, trois groupes de trois conseillers auraient été constitués en bureau de vote pour diriger le vote au niveau des trois arrondissements que compte cette commune lacustre. Malheureusement le maire Victor Hounsa a fait imposer son diktat. Par exemple, dans le village de Bembè-Akpa où le Prd a eu 03 conseillers de village contre 02 pour les Fcbe, le maire a fait élire le chef de village sur la liste minoritaire. Pareille pour le village de Zoungamè où le chef de village provient aussi de la liste minoritaire des Fcbe. La même violation du code électoral a fait bloquer cette fois-ci l’élection du chef de village de Zinviékomè dans l’arrondissement de Houédomè. Signalons qu’hier, le maire a fait convoquer dans son bureau les conseils de villages qui ne sont pas encore installés et même le conseil de village de Kindji déjà installé et dont le maire a déjà été élu par les quatre conseillers des Fcbe et les trois conseillers du Prd. Pour ce dernier cas de Kindji, le maire aurait choisi délibérément de reprendre l’élection en invitant cette fois-ci seulement les trois conseillers de village Fcbe pour reprendre l’élection du chef de village. La raison évoquée la plupart du temps par le maire serait que l’autorité préfectorale aurait dit que la loi 2013-06 du 25 novembre 2013 portant code électoral en République du Bénin n’est plus applicable pour ces élections. Face à cette situation, le préfet des départements de l’Ouémé-Plateau a été officiellement saisi ainsi que les instances habiletées à départager les deux camps. Une plainte aurait été également déposée au tribunal de première instance de Porto-Novo