Communales 2015 : l’Anlc parle d’«acte attentatoires à la crédibilité » des scrutins

Vendredi 23 octobre, de nombreux acteurs du système électoral du Bénin ont pris part à un atelier de présentation du « Rapport d’observation et d’analyse des élections législatives du 26 avril 2015 et des élections communales, municipales et locales du 28 juin 2015 » élaboré par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) présidé par Guy Ogoubiyi selon qui, il y a des «actes attentatoires à la crédibilité, à la sincérité, à la transparence » des scrutins.

Publicité

La corruption en période électorale est encore un fait à la peau dure au Bénin. L’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) l’a relevé dans son  « rapport d’observation et d’analyse des élections législatives du 26 avril 2015 et des élections communales, municipales et locales du 28 juin 2015 » qu’il a présenté vendredi dernier aux, représentants de partis politiques, d’élus locaux, de la Cena, du Cos-Lépi, de la Cour Constitutionnelle, de la société civile, d’organisation des professionnels des médias et autres acteurs du système électoral béninois qu’elle a réunis à l’Hôtel du port à Cotonou. «  Il n’est un secret pour personne que nonobstant les importantes réformes opérées par la loi 2013-06 du  25 novembre  2013, portant code électoral en République du Bénin, des actes et autres comportements attentatoires à la crédibilité, à la sincérité, à la transparence des élections continuent d’avoir jour » a déclaré M. Ogoubiyi qui ajoute « Des suffrages obtenus par les candidats continuent d’être invalidés par le juge électoral du fait de certains acteurs indélicats du système électoral sans que ceux-ci soient inquiétés ».  Le magistrat à la tête de l’Anlc relève qu’« il se pose le problème du non-respect des textes qui régissent l’organisation des élections au Bénin et le problème de l’impunité ».  Pour l’Anlc, « La corruption en période électorale représente une véritable plaie dont le Bénin dans sa démocratie doit être guéri ». Au regard de sa mission globale qui est de contenir l’expansion de la  corruption dans toutes les sphères de la vie socio-économique nationale, y compris en matière électorale, a-t-il poursuivi, « l’Anlc ne peut pas rester insensible ». Au lancement de cet atelier Guy Ogoubiyi a souhaité que les participants, au-delà des constats et observations faites par l’Anlc  réfléchissent sur « comment vaincre l’impunité en période électorale pour que force reste à la loi ».

Un rapport important

Mme Boko Nadjo, la vice-présidente de la Commission électorale nationale autonome (Cena) mesure à sa juste valeur, l’importance de l’atelier initié avec le concours de Osiwa qui appuie l’Anlc à travers son projet « prévention et lutte contre la corruption ».  Elle prévient que que « Ce rapport vient pour attirer notre attention sur les irrégularités, les dysfonctionnements structurels, surtout sur les pratiques de corruption afin de nous amener à les corriger ».  A l’origine de ces dysfonctionnements enregistrés  tout au long du processus électoral elle indexe « La corruption ».  La vice-présidente de la Cena, remarque que « telle une maladie contagieuse, elle- la corruption (Ndlr)-  atteint tout le système et tend à être admise comme une  fatalité ». Ce qui rend complexe la lutte, car regrette-t-elle, « notre contexte socioculturel  veut que pour mieux vivre au Bénin, il ne faut rien voir, ne rien entendre  et ne rien dire »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité