Côte d’Ivoire : 83,66%, victoire amère pour Ouattara

L’inédit a eu lieu en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara caracole en tête du scrutin présidentiel du 25 octobre dernier avec l’incroyable score de 83,66% contre un bien « très maigre », 9,29% pour son poursuivant, le candidat du Fpi, Pascal Affi Nguessan.

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Alassane Ouattara a tout simplement laminé et humilié ses adversaires à la présidentielle ivoirienne. Il n’y a donc pas eu match, Affi Nguessan, principal challenger de ADO, pour un premier baptême à la présidentielle, aura été noyé. Cela n’est pas pour autant surprenant, ce résultat n’est pas le fruit d’un hasard. Alassane le président réélu et ses suppôts n’avaient qu’un seul but. Parvenir à réaliser un score retentissant qui restera à jamais gravé dans les annales des élections présidentielles de Côte d’Ivoire pour se faire une bonne conscience après s’être fait président de la République par l’hécatombe post-électorale de 2010 qui a coûté la vie à plus de 3000 Ivoiriens et aboutis à l’extradition de l’ancien président Laurent Gbagbo.

Un trompe l’œil

83,66%, il faut en rire. Ce résultat loin d’être un mobile de fierté  pour Ouattara est le signe patent d’un échec qui ne dit pas son nom. En effet, le taux de participation qui serait de 54% sinon avoisinant les 50%, montre que la moitié de l’électorat ivoirien ne s’est pas rendu dans les urnes. De ce fait, c’est en réalité les électeurs de Ouattara qui ont choisi le président pour tout le pays. Et comme on peut le constater, avec 83,66% de 54%, Ouattara a perdu de ses plumes. Ce résultat soviétique, Ouattara le doit à des querelles intestines qui minent les principales formations politiques d’en face, notamment le Front populaire ivoirien (Fpi) de l’ancien président Laurent Gbagbo et le Pdci de Henri Konan Bédié. Affi Nguessan aura été un vrai-faux candidat du Fpi dont la candidature aura permis de tenir un semblant de scrutin présidentiel. Et pour Charles Konan Banny qui se sera désisté presque à la veille du scrutin, il n’y avait pas matière à perturber la machine à broyer que Alassane Ouattara a mise en place pour sa propre réélection. Aussi, faut-il noter que les Ivoiriens tétanisés par le conflit post-électoral de 2010, on perdu le goût du vote. Il aura beau recueillir des félicitations de toutes parts, Alassane Ouattara devra désormais faire face à la dure réalité à savoir, près de 50% d’Ivoiriens ne cautionnent pas sa réélection.

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