Probable candidat à la présidentielle 2016, l’actuel premier vice-président de l’Assemblée Nationale vient de lever un coin de voile sur sa vie, son parcours et sa vision du Bénin.
Dans une interview accordée à nos confrères de Health Mag et reprise par le journal l’Autre Quotidien dans sa livraison du lundi 26 octobre, le député Un de la cinquième circonscription électorale parle de ses valeurs, sa formation universitaire et politique et le sens de son engagement publique. Un parcours ordinaire. Un homme résolument engagé pour un Bénin prospère. C’est ainsi que l’on peut résumer la vie et le sens de l’engagement public d’Eric Houndeté. L’homme totalise 34 ans de vie politique et de militantisme au service du Bénin. «J’ai très tôt commencé à m’intéresser à la politique que je considère comme la clé de voûte du développement », raconte-t-il dans une interview à Health Mag et reprise par nos confrères du journal L’Autre Quotidien (parution du lundi 26 octobre. D’un père syndicaliste, l’homme dit avoir été fortement influencé par son environnement familial. «Mes parents sont porteurs d’un certain nombre de valeurs qu’ils ont tenu à transmettre à leurs enfants», poursuit-il. Ce sont le travail, la discipline, la détermination, le sens de l’engagement, le respect sous diverses formes, notamment de l’intérêt général, la foi en son créateur et la confiance en soi-même. C’est imbu de ces valeurs qu’en 1988, le jeune Eric Houndeté a porté, avec d’autres congénères, le Mouvement pour une alternative du peuple (Map) sur les fonts baptismaux. En 1995, le Map et d’autres forces politiques de gauche se regroupent pour créer l’Alliance pour la démocratie en Afrique (Adema). En 2003, il contribue à la création de l’Alliance Force Clé qui le fait élire député à l’Assemblée Nationale. Depuis, il a fait toute les législatures avant d’être élu premier vice-président de la septième législature (2015-2019). Avant le parlement, Eric Houndeté a eu une brève expérience gouvernementale. De 2002 à 2003, il a été conseiller technique à la promotion des initiatives privées au ministère du Plan.
Sur le plan universitaire, Eric Houndeté est diplômé de l’Ecole polytechnique de l’Université d’Abomey-Calavi, de l’Ecole Nationale d’Administration et de magistrature du Bénin, en management des services publics. Il a aussi une licence en droit des affaires et carrières judiciaires.
Vive mieux dans un pays prospère
Marié et père de cinq enfants, le probable candidat Un (Union fait la Nation) à la présidentielle du 28 février croit profondément aux valeurs de la famille et de la justice sociale. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement pour un membre actif puis Sénateur de la Jeune Chambre Internationale (Jci) Bénin. Cette puissante organisation de jeunes citoyens actifs dans laquelle Eric Houndeté a appris que «la personne humaine est la plus précieuse des richesse » et que «la liberté des individus et de l’entreprise assure mieux la justice économique». « Le sens de mon action au quotidien est de faire en sorte que tous les Béninois vivent mieux dans un pays prospère, bien gouverné sur tous les plans », affirme-t-il. Eric Houndeté reste convaincu que « certes, le Bénin n’a pas d’énormes ressources au niveau de son sous-sol, mais c’est un pays qui dispose de beaucoup d’autres potentialités. » Il faut les valoriser. Pour y arriver, « la justice sociale, la lutte contre la corruption et la gabegie sont des priorités absolues». Conscient de ce fait, « durant tous mes mandats au Parlement, rappelle-t-il, j’ai porté les préoccupations de jeunes, des femmes et de tous ceux que la gouvernance actuelle de mon pays prend insuffisamment en compte. » « Pour moi, la loi des finances doit rester un instrument de protection des plus faibles », martèle celui qui a fait de la sincérité budgétaire et la transparence des comptes de l’Etat son cheval de bataille. Dans cette logique, Eric Houndeté, qui lorgne le fauteuil présidentiel estime que 2016 doit être pour le Bénin «un moment de rupture avec l’improvisation et la gabegie». Et ce, tout en étant une opportunité de «concorde nationale » et un « nouveau départ » pour la « prospérité partagée ». Cependant, pour opérer efficacement cette rupture, le Bénin n’a pas besoin d’avoir à sa tête une «perle rare». A partir de 2016, le chef d’orchestre national doit être quelqu’un qui connait le Bénin. Un ambitieux et pointilleux sur l’intérêt général