Nouvelle Affaire PVI – Talon : Yayi ouvre une longue période de tension préélectorale

Diantre ! Le diable revient dans le bénitier. Après quelques mois d’accalmie, le gouvernement ouvre un nouveau front contre l’homme d’affaires Patrice Talon. De larges extraits du  communiqué du dernier Conseil des ministres lui sont consacrés. En somme, le gouvernement entend le poursuivre dans plusieurs affaires. Une revanche à peine voilée contre le plaignant de la Ccja.

Publicité

Pascal Todjinou, syndicaliste attitré, persifleur des frasques présidentielles aimait bien dire que « le sport favori de Yayi c’est la tension ». Un, deux et voilà le Chef de l’Etat s’engouffrer dans des querelles de personnes, des problèmes et des provocations inutiles. Avec le temps, on peut bien dire que le doyen des syndicalistes béninois ne s’est pas trompé sur la personne du Chef de l’Etat. Tel un pyromane, il aime à allumer les feux un peu partout. Alors qu’on le croyait s’assagir ces derniers jours-ci avec le détachement affiché face au cours des évènements, il revient subitement encore à sa nature originelle. Sûrement en représailles à cette fameuse décision de la Cour commune de justice et d’arbitrage (Ccja) de l’Ohada – juridiction sous- régionale devant laquelle Patrice Talon avait porté le contentieux sur l’affaire  Pvi-  qui condamne le Bénin à verser près de 142 milliards à l’homme d’affaires privé illégalement de cette activité, le gouvernement décide de s’en prendre à lui. Il cite l’affaire dite des 200 milliards indûment octroyés par la Sonapra pour la construction des usines de Talon, l’affaire Ministère public contre l’Aic, l’affaire Sodeco, affaire « abus du système bancaire…L’homme d’affaires présenté comme un fossoyeur des finances publiques est accusé de « faux et usage de faux, faux en écriture et blanchiment de capitaux… ». On note là une résurrection de vieilles affaires, preuve que le gouvernement est dans la logique de la vengeance. Pourtant, on se rappelle bien que le Chef de l’Etat a lui-même fait une déclaration solennelle à la nation pour pardonner Patrice Talon. Mieux, c’est la même mansuétude du gouvernement qui a permis à l’homme d’affaires de revenir au bercail. On se rappelle bien que sans passeport, un laisser- passer lui a été délivré gratuitement (idem pour son épouse et son enfant) par le consulat du Bénin à Paris pour voyager. Qu’à l’aéroport de Cotonou, aucune mesure n’a été prise pour le persécuter. Tout ceci  n’a-t-il pas été fait juste pour l’amener à revenir au pays afin de mieux le coincer ? Seulement voilà, cette décision inaugure une longue période de tension préélectorale dans la mesure où Patrice Talon a une nouvelle casquette, celle du potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2016. D’ailleurs depuis qu’il est revenu au pays, il s’occupe à parler de ce projet politique et à rallier les hommes politiques et les citoyens à cette cause. Le gouvernement a-t-il tenu compte de ce nouveau statut et de la sensibilité de la période avant de déclencher cette nouvelle guerre contre l’homme d’affaires. Car, autant on doit réclamer que la justice soit faite sur ces nombreuses affaires, autant  ter sur les conséquences de sa probable arrestation sur la stabilité et le cours des évènements politiques dans pays

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité