Engagée dans un partenariat public-privé avec l’Etat béninois pour doter le Bénin d’un nouveau port en eau profonde sur le littoral à Sèmè-Podji au sud du pays, la société Pic network limited du Groupe Petrolin organise, de concert avec les autorités béninoises, des séances de consultation publique.
Ce jeudi, à Magic Land en face de l’aéroport Cardinal Bernardin Gantin où s’est tenue la seconde séance publique, il a été question de l’étude d’impact environnemental et social avec des experts qui rassurent de la qualité des mesures préventives prises.
Bientôt, un second port à Sèmè-Podji pour résoudre définitivement le problème de saturation du port autonome de Cotonou. L’Etat béninois et la société Pic network limited du Groupe Petrolin ont noué un partenariat public-privé pour la construction d’un port en eau profonde sur le littoral béninois dans ville balnéaire de Sèmè-Podji. A pied d’œuvre pour la mise en œuvre de ce projet, les deux parties ont organisé, hier, jeudi 22 octobre 2015 dans la grande salle de conférence de Magic Land, la deuxième de consultation publique consacrée à l’«étude d’impact environnemental et social ». Il s’agit, selon Mme Claudine Prudencio, de Pic network limited, d’un « port pétrolier, minéralier et commercial en eau profonde ». La présente consultation publique qui se tient trois mois après la première, a-t-elle fait savoir aux responsables du Ministère de l’économie maritime et des infrastructures portuaires, aux élus locaux et représentants des populations de Sèmè-Podji, « permettra de réaliser un pas décisif, l’un des plus importants sur le chemin de la mise en place du second port ». En amont, a-t-elle dit, appel a déjà été fait à « des experts de très haut niveau et d’une grande expérience en matière de réalisation d’infrastructures portuaires pour évaluer les chances de réalisation à Sèmè-Podji d’un grand port respectueux de l’environnement, de la quiétude des voisins et tournés vers le développement » du Bénin. Les résultats de l’étude réalisée par Roche Itée et Best ingénieurs-conseils sont rassurants selon la parlementaire béninoise qui se réjouit de vouloir prendre part à l’écriture d’une importante page de l’histoire de Sèmè-Podji et du Bénin.
Les gages de sécurité sociale et environnementale
Après la première rencontre qui a eu lieu le 28 juillet, plusieurs préoccupations soulevées par les populations sont déjà résolues. Les sites de pèlerinage annuel des chrétiens célestes et des chérubins séraphins sont épargnés selon les experts mandatés. Le projet prévoit des ouvrages de protection côtière qui endiguent tout risque d’érosion, le dragage du chenal d’accès et du bassin protégé, l’aménagement des terre-pleins, d’équipement de contrôle des accès au site portuaire, la collecte et le traitement des eaux usées... Au problème d’infrastructures routières devant desservir ce second port, les experts répondent qu’il est prévu un réseau de routes et de voies ferrées. Il faut noter que le port va s’étendre sur un domaine de 1006 ha permettant l’implantation d’industries à bord quai avec des infrastructures portuaires et terrestres. La question cruciale de l’indemnisation des personnes à déplacer du fait de l’implantation du port est en cours d’instruction en Conseil des ministres. Le Group Petrolin du Béninois Dossou Aworet qui s’associe à des concessionnaires spécialisés dans les opérations portuaires informe que selon les clauses c’est à lui que sont confiés « la conception, le financement la construction, l’exploitation et l’entretien du port de Sèmè-Podji et ses installations connexes ». A préciser que la construction de ce second port, est une composante du grand projet dénommé « Epine dorsale de développement intégré de l’économie béninoise »