Référendum constitutionnel au Congo Brazzaville : le silence inquiétant de l’UA

Dans son préambule de La Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, l’Union Africaine réaffirme une volonté collective d’oeuvrer sans relâche pour l’approfondissement et la consolidation de la démocratie, de l’Etat de droit, de la paix de la sécurité et du développement des pays membre. 

Publicité

Devrait-on attendre comme ce fut le cas au Burkina Faso avec la chute du régime Compaoré, le déluge avant que l’UA ne se décide à rappeler à l’actuel homme fort du Congo-Brazzaville, les principes élémentaire de la consolidation de la démocratie. Au pouvoir depuis 1997 après un putsch contre le président élu Pascal Lissouba , Denis Sassou-Nguesso s’apprête une énième fois à soumettre le peuple congolais à un référendum constitutionnel afin de savourer un nouveau mandat présidentiel. Accroché comme un caméléon à une branche, il ne peut se résoudre à lâcher du lest ou du moins à ouvrir les portes de son palais pour permettre à d’autres de prétendre en prendre démocratiquement les commandes/

Mais face à cette situation, c’est le silence inquiétant de l’UA qui intrigue plus d’un au sein de la communauté internationale. Rien pour le moment n’annonce une démarche de cette prestigieuse institution vers la République du Congo pays membre depuis 1963, pour lui notifier les risques en cas de dérives. S’il est vrai que selon les chiffres officiels communiqués mardi par le ministre de l’Intérieur, Raymond Mboulou, le projet de Constitution a été approuvé à hauteur de 92,96% des voix, Pascal Tsaty Mabiala, un des chefs de l’opposition, qui avait appelé à boycotter les urnes la veille du référendum , continue d’affirmer que la participation n’avait pas dépassé « 10% ».

Faut-il rappeler le projet de Constitution soumis au référendum fait sauter les deux verrous interdisant à Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat présidentiel en 2016 à savoir: la limite d’âge et celle du nombre des mandats. L’UA a encore à son actif le temps nécessaire pour réagir afin de prévenir les risques d’une nouvelle guerre en République démocratique du Congo-Brazzaville .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité