Affaire Pétrolin: Yayi choisit de saigner les caisses de l’Etat

Comme on pouvait s’imaginer, l’Etat béninois ne s’exécutera pas dans le dossier ‘’Epine dorsale’’. Sommés par la justice béninoise de mettre fin aux travaux de construction, l’Etat du Bénin et le groupe français Bolloré n’entendent pas s’exécuter. Lors d’une rencontre avec les travailleurs de Bénirail ce week-end, le président de la république du Bénin, Dr Thomas Boni Yayi, a clairement laissé entendre qu’il poursuivra les travaux de la boucle ferroviaire.

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« Ces projets futuristes seront bel et bien exécutés », a déclaré Boni Yayi tout en affirmant aussi paradoxal que cela puisse paraître, qu’il a confiance en la justice de son pays. Rappelons que cette affaire d’Epine dorsale qui est en réalité un vaste projet de construction de chemin de fer devant reliant le Bénin, le Niger, le Burkina-Faso et la Côte d’Ivoire met aux prises les Etats béninois et nigérien, le groupe français Bolloré et le groupe Pétrolin de l’homme d’affaires béninois, Samuel Dossou Aworêt. Le dernier – le groupe Pétrolin- estime que ses droits ont été bafoués.

En effet, à en croire les responsables du groupe, c’est Pétrolin qui a remporté l’appel d’offres lancé par les deux Etats béninois et nigérien. Mais contre toute attente et envers l’orthodoxie en matière de passation de marchés publics, le projet a été attribué au groupe français Bolloré qui n’avait pourtant soumissionné. Et c’est donc pour être rétabli dans ses droits que le groupe fondé par l’Entrepreneur Samuel Dossou Aworêt a saisi la justice. Après un échec en première instance où le tribunal s’est déclaré incompétent, la Cour d’appel dans une récente décision a ordonné la cessation immédiate des travaux alors entamés par Bolloré depuis quelque temps. Cette décision est assortie d’une astreinte de 100 millions FCFA par jour de violation de la décision.

Avec cette décision du gouvernement béninois de ne pas mettre fin aux travaux de construction, on est tenté de croire qu’il prend l’option de faire saigner les caisses de l’Etat. Cela, jusqu’à quelle hauteur ? On ne saurait le dire.

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