Attentat de Bamako : Boni Yayi tente de se rattraper

Le chef de l’Etat béninois, Dr Thomas Boni Yayi était ce lundi 23 novembre 2015 à Bamako, dans la capitale malienne. Cette visite du président de la république du Bénin fait suite à la prise d’otages,  vendredi 20 novembre dernier,  par un groupe terroristes à l’hôtel Radisson Blue qui a causé des pertes en vie humaine.

Publicité

Le président Thomas Boni Yayi est allé à Bamako pour présenter de vive voix ses compassions et le soutien du peuple béninois et de son gouvernement au peuple « frère » du Mali et au gouvernement du président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK). Lors de cette visite, le président béninois n’a pas caché sa surprise quant à la tournure de la crise dans le Nord-Mali alors qu’un accord de paix a été signé il y a seulement quelques mois. Le président Boni Yayi qui préside l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a condamné avec la dernière rigueur l’attaque du vendredi dernier qui, selon lui, est dirigée contre le monde entier. « C’est l’UEMOA qui a été attaquée, c’est la sous-région qui a été attaquée, c’est le continent africain qui a été attaqué, c’est le monde entier qui a été attaqué », a déclaré Boni Yayi avant d’appeler l’ONU à organiser une conférence internationale sur cette question du terrorisme qui prend des propensions dangereuses.

Il faut dire que cette visite du président Boni Yayi intervient seulement quelques heures après celle du président sénégalais Macky Sall. Laquelle visite apparaît comme un rattrapage du président béninois qui fut l’objet de vives critiques sur les réseaux sociaux et la presse africaine notamment dans sa manière disproportionnée de compatir à un drame en fonction du continent sur lequel il a eu lieu. On se rappelle encore de ses « larmes » à Paris après l’attentat de Charlie Hebdo, la journée de deuil national en mémoire des victimes de l’attaque terroriste de Paris il seulement quelques semaines. Il faut indiquer que pour l’attentat du vendredi 20 novembre, il n’y a pas eu de drapeaux en berne ni de journée de deuil national ni même une minute de silence.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité