Des élèves marchent pour réclamer la reprise des activités pédagogiques

Les apprenants béninois, notamment ceux de la commune de Natitingou, en ont marre de rester à la maison. Ils l’ont clairement fait savoir. Ce lundi 16 novembre 2016, par centaines, ils sont sortis dans les rues de la Natitingou, battre le macadam, pour réclamer la reprise des activités pédagogiques paralysées depuis quelques semaines à travers des mouvements de grève déclenchés par les enseignants membres du Front d’action des syndicats de l’Education.

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Ces derniers ont déclenché leur mouvement de grève, qui chaque jour prend de l’ampleur et porte un coup à la formation des apprenants béninois, pour  exiger la signature de leurs statuts particuliers qui tarde à être effectif. C’est pour ne plus faire les frais de cette guerre entre le gouvernement béninois et le Front d’action des syndicats de l’Education que  les élèves sont descendus dans les rues. La marche partie du collège d’enseignement général, a conduit les élèves de la commune de Natitingou, après des détours successifs, à la Direction   départementale de l’enseignement secondaire, à la mairie de la ville, et a échoué à la préfecture. Sur leur trajet, ils n’ont cessé d’appeler le chef de l’Etat au secours. Et ce, à travers les slogans : « Yayi Boni, au secours ». Par des messages sur des pancartes qui ne laissaient nul indifférent, les élèves ont rappelé autorités- syndicalistes et gouvernants à leurs responsabilités vis-à-vis d’eux. Sur les pancartes des élèves qui se disent être «des orphelins de l’école »,  on pouvait en effet lire des messages du genre : «  Syndicalistes et Gouvernants entendez-vous pour ne pas faire de nous des futurs braqueurs », « Un enfant sans instruction est une calamité pour la nation».

A la préfecture où la marche a échoué, les apprenants ont, dans la motion lue par leur porte-parole, appelé les différentes parties impliquées dans la crise actuelle de l’école béninoise au dialogue pour la reprise de l’école. Car, ont-ils laissé entendre, leur « avenir est en danger ».

Représentant le préfet Gervais N’dah Sékou, Mashoudou Ashanti, en recevant la motion des manifestants, a salué la démarche des élèves qui est « noble » d’autant plus que, conformément à la Constitution du 11 décembre 1990, ils ont droit à une éducation. Aussi, le représentant du préfet, s’est-il engagé à remettre la motion à qui de droit.

Il faut préciser qu’actuellement les activités pédagogiques sont paralysées quatre jours sur cinq. On espère ce cri de cœur des élèves venu de la partie septentrionale va toucher les différents protagonistes et qu’ils fumeront le calumet de la paix afin que l’école reprenne vie

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