Les vraies causes des coupures d’électricité Selon la Direction de la Sbee

Ces derniers temps, on constate souvent des perturbations sur le réseau de distribution de la SBEE qui peuvent durer des heures, parfois quelques minutes. Quelles en sont les causes ?

La République du Bénin et la République sœur du Togo ont mis en commun la gestion de leurs problèmes dans le sous-secteur de l’électricité. Cette décision a donné lieu à la naissance de la CEB qui a pris en compte la gestion de la production et du transport de l’énergie électrique dans ces deux pays. Les investissements dans le sous-secteur de l’électricité étant assez lourds, les deux pays ont déchargé la CEB du segment de la production et en ont confié au privé. Dès lors, on a constaté des ballets d’investisseurs dans les deux pays, qui n’ont jamais abouti. Les ouvertures ont été faites dans ces deux pays ; ce qui a permis la construction, au Togo, par un privé, du Contour Global dont l’acheteur unique est la Communauté Electrique du Togo (CET) et au Bénin, la construction de la centrale de Maria-Gléta, par le budget national. Avec l’arrivée du président Boni Yayi en 2006, il y a eu une nouvelle vision dans le sous-secteur de l’électricité : sans électricité, pas de développement. Ainsi, toutes les localités du Bénin qui avaient le courant de 18 heures à 24 heures, ont été raccordées au réseau interconnecté de la CEB et ont actuellement l’électricité 24 heures sur 24 heures. La demande a explosé et le tableau ci-dessus explique l’évolution depuis 2006 au 31 décembre 2013

L’augmentation de la demande n’est pas uniquement au Bénin. Au même moment, dans la sous-région, la demande a explosé. Mais 5 pays seulement de la CEDEAO disposent de près de 88 % du réseau énergétique de la sous-région, dont le Nigéria seul plus de 50 %. Conclusion, la coopération sous-régionale doit être encouragée dans ce domaine. Ceci a conduit à la naissance du système d’Echange Electrique Ouest-Africain, dont le siège est basé au Bénin, et qui conduit tous les projets sous-régionaux jusqu’à leur aboutissement. Malgré cela, et avec ses maigres ressources énergétiques, le gouvernement du Bénin a mis en place un plan d’urgence énergétique pour suppléer l’énergie importée du Nigeria en cas d’écoulement total du réseau. Plein de contrats sont signés et des voix plus autorisées le diront bientôt. Malgré tout ceci, dans le jargon des distributeurs d’énergie électrique, les consommateurs sont classés en deux catégories :

1-      Les consommateurs de première catégorie

Ces consommateurs ne doivent en aucun cas, manquer de courant en cas de problèmes (pannes ou pertes de tension sur le réseau de la société de distribution). Parmi ces consommateurs de première catégorie, on peut citer la présidence de la République, le domicile du chef de l’Etat, les hôpitaux où se font de grandes interventions, les hôtels à plus de quatre étages, les aéroports, les centres de consommation de produits médicaux sensibles tels que les vaccins, etc.). Tous ces consommateurs de première catégorie doivent avoir une source secours en cas de perte de tension sur le réseau de la société de distribution, en vue de reprendre leur alimentation.

2-      Les consommateurs de deuxième catégorie

Ils peuvent aussi prévoir une source secours s’ils le jugent nécessaire.

Les sources d’approvisionnement renouvelables

La technologie ayant avancé, avec l’installation des kits solaires, beaucoup de ces problèmes peuvent être réglés. Le soleil est un don de Dieu, et nous l’avons beaucoup en Afrique, et particulièrement au Bénin, et il faut en profiter. A travers le projet MCC, nous aurons une installation de 45 mégawatts en énergie solaire, non compris les conventions déjà signées ou en cours de signature, ou en cours d’études, qui devront vite démarrer. En conclusion, l’avenir dans le sous-secteur Electricité des pays comme le Bénin réside dans la coopération régionale, une autonomie propre à travers certaines sources d’énergie renouvelable telles que l’hydroélectrique, l’éolienne, le solaire, etc.