Campagne précoce : L’Anlc révoltée contre les flagrants délits va prendre des mesures

Alerte de l’autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc). « Depuis le démarrage du processus pour l’élection présidentielle 2016, il est constaté la violation flagrante, répétée et généralisée de plusieurs dispositions du Code électoral notamment les articles 62 et 63 qui interdisent six mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme, les pratiques publicitaires à caractère commercial, les dons, les libéralités ou faveurs administratives, l’utilisation des attributs, biens ou moyens de l’Etat à des fins de propagande pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote » a dénoncé ce mardi 26 janvier 2016, l’Anlc à travers une conférence de presse à son siège à Cotonou.

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Agapith Maforikan, rapporteur à l’Anlc rapporte qu’« en effet les distributions et port de tee-shirts et autres gadgets à l’effigie des potentiels candidats, les dons et libéralités sous couvert d’actions humanitaires sont manifestes, l’utilisation des biens et moyens de l’Etat se fait par des autorités politico-administratives, aspirantes à la magistrature suprême ou par leurs militants aux fins de propagande électorale… ».

Il précise que pour voiler la violation des textes en vigueur, plusieurs acteurs politiques ont recours à l’organisation de manifestations sportives ou culturelles au cours desquelles des appels au soutien aux candidats se font en violation du code électoral. Face à cette violation, l’Anlc rappelle aux acteurs politiques et aux citoyens que « ces agissements sont sanctionnés d’une peine d’emprisonnement d’un an à deux ans et d’une amende de cinq cent mille (500.000) à un million » selon l’article 144 du code électoral. L’Anlc prévient qu’elle va bientôt saisir le procureur de la République pour engager des poursuites à l’encontre des responsables de ces actes illégaux.

Ne pouvant pas être partout à la fois, l’Anlc informe que « tout citoyen électeur peut, à tout moment, saisir d’une plainte le procureur de la République. Ce dernier est tenu d’engager à l’encontre des auteurs des faits, les poursuites judiciaires suivant la procédure de flagrant délit ». Aussi l’’Anlc met à disposition des citoyens, le « 81000008 » un numéro vert et l’adresse mail « anlc@anlc.bj » à disposition du public pour des dénonciations dont l’anonymat sera assuré. L’Anlc demande à tous de mettre fin aux violations du code électoral au Bénin afin de permettre la transparence et la sincérité de l’élection présidentielle de 2016

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