Centrafrique : Soldats de la paix ou agents de la perversion ?

C’est la énième fois que les casques bleus de l’Onu sont cités dans les affaires de mœurs. Ce que viennent de rééditer les soldats de la Minusca, la mission des Nations des Unis en Centrafrique, vient seulement rendre plus sombre l’image peu reluisante des casques bleus de l’Onu.

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Qui ont un sérieux problème avec les bonnes mœurs. Cela est d’autant plus choquant que ce sont des personnes qui représentent l’Onu qui brillent par des comportements déviants. Surtout quand on imagine la confiance que les populations placent en ces agents qui savent souvent garder leur neutralité entre des armées antagonistes. On a du mal à comprendre les raisons qui peuvent justifier la déviance, mieux la promotion de la pédérastie et de la pédophilie  des casques bleus de l’Onu et plus particulièrement ceux qui composent la Minusca. Après le viol des mineurs et notamment de jeunes garçons de moins de 12 ans par les soldats français, c’était les soldats burundais et burkinabé qui étaient accusés d’attouchements sexuels sur les mineurs. Cette fois-ci, ce sont les soldats de trois nationalités qui n’ont trouvé meilleures partenaires sexuelles que quatre jeunes filles indigentes.

Et à chaque forfait, le même mode opératoire : proposer des vivres aux jeunes nécessiteuses contre des ébats sexuels d’une perversité relevée. On veut bien accorder des circonstances atténuantes aux soldats de la paix de l’Onu. Notamment sur le fait qu’ilssont des humains qui éprouvent des désirs biologiques naturels. Mais de là, à orienter leur appétit libidinal  sur des jeunes garçons et sur des jeunes filles de si bas âge, exige de la part du Secrétariat général de l’Onu, le devoir de repenser les critères de recrutement ou d’admission des soldats dans les contingents proposés par les pays. Il n y aura aucun mal que les soldats proposés par les Etats pour les missions de la paix, subissent d’abord des enquêtes de moralité. Avec effet immédiat de laisser de côté tous ceux qui présentent un profil moral bas. De telle sorte que soit l’Onu soit le pays qui envoie les soldats, soit tenu pour responsable du comportement déviant des soldats. Et non de servir cette fuite en avant des responsables de l’Onu qui demandent aux Etats d’infliger eux-mêmes des sanctions aux soldats mis en cause.

L’Onu gagnerait à adopter un code de conduite des soldats qui doivent agir en son nom. Et l’appliquer avec rigueur à tous les contrevenants. Car c’est l’image de l’Onu qui est ainsi écornée avec des agents qui font subir aux jeunes garçons et filles déplacés de guerre, des sévices sexuels au même titre que les rebelles. Si les populations en situation de guerre ou de conflits armés, qui font confiance aux soldats de l’Onu pour leur survie, commencent à intégrer que ces soldats  sont aussi dangereux que les traditionnels bourreaux, cela entrainerait une perte de confiance vis-à-vis de l’Onu. Surtout que la crédibilité de l’intervention de l’Onu sur les terrains de conflits armés, est souvent diversement appréciée. Le rôle des casques bleus dans l’expansion du choléra en Haïti et le caractère partisan des soldats de l’Onuci en Côte d’Ivoire lors de la crise postélectorale, ont laissé des taches noires sur l’image de l’Onu que le Secrétariat Général gagnerait à cicatriser. Afin que les soldats de l’Onu ne soient pas l’image de cessapeurs pompiers  qui deviennent plus dangereux que les pyromanes

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