Gabon-France : Un énième acte de naissance d’Ali Bongo fait polémique

Trois (03) différents actes de naissance pour un seul homme. Il s’agit de Ali Bongo Ondimba, le président du Gabon. Alors que sa filiation pose problème avec deux actes de naissance officiellement connu pour lui, une troisième pièce d’état civile du président gabonais a été dénichée à Nantes en France. L’acte de naissance référencé N°47 du 10 février 1959 a été retrouvé dans les archives du Service central d’état civil de Nantes.

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Le document publié dans la presse dissipe tout doute sur l’origine de Ali Bongo dont on dit qu’il n’est pas le fils biologique de Bongo père. Il y est mentionné que Ali Bongo est bel et bien né de Omar Bongo son père et Joséphine Kama, sa mère. Pas pour autant que les doutes sur sa filiation soient vidés. Onaïda Maisha Bongo, une des demi-sœurs du président ABO, n’y accorde pas de crédit. Elle a commis son avocat français Me Eric Moutet pour porter une plainte contre X au motif de « Faux et usage de faux ». Une déjà parvenue au parquet de Nantes et dans laquelle il est dit que l’acte est dépourvu des « attributs officiels requis ».

La guerre des Bongo fils et filles

A l’origine de cette contestation musclée de la jeune demi-sœur de Ali Bongo, une guerre familiale autour de l’inestimable héritage de l’ancien président qui a dirigé le pays pendant 04 décennies. Née d’une relation entre l’ancien président et une de ses conseillères du nom de Chantal Myboto-Gondjount, Onaïda est l’un des 53 héritiers de Bongo père. Particulièrement décidée à connaître la vérité sur la naissance de son probable frère ainé, Onaïda s’est investie dans une longue procédure pour obtenir copie de cet acte de naissance qui a surgi des archives à Nantes. Avant cet acte, deux anciens connus de Ali Bongo animaient la polémique. Il s’agit de l’acte de naissance qu’il a présenté en 2009 pour se présenter à la succession de son père. Il aurait par la suite, reconnue lui-même sur Rfi que cet acte était un faux. Après celui-ci, il y a eu la pièce d’état civil trouvée dans les registres de la mairie de Brazaville au Congo, ancienne capitale de l’Aef. Affaire à rebondissement, le dossier de la filiation de ABO a en 2015 été au chœur du livre « Les nouvelles affaires africaines » de Pierre Péan accusé de diffamation par les autorités gabonaises. Cette affaire est également à enjeu politique au Gabon où la Constitution exige que quiconque veut accéder à la magistrature suprême doit être d’abord né de parent gabonais. Cette affaire aurait pu faire l’objet d’une véritable enquête par la justice gabonaise, mais ce n’est pas le cas ; Et selon certains observateurs c’est parce que la justice gabonaise est à la solde du régime Bongo solidement en place.

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