Me Kato Atita : «Le gouvernement devrait retirer la nationalité à Lionel Zinsou»

Le débat sur la double nationalité du premier ministre et candidat à la présidentielle, après une période d’accalmie, reprend de plus belle. Ce matin sur l’émission ‘’500px Bénin’’ de la chaîne de télévision Sikka Tv, l’ancien avocat du chef de l’Etat béninois, Me Paul Kato Atita a remis sur la table, le débat sur la binationalité notamment celle du premier ministre candidat. Ceci, en mettant en lumière le conflit sur la binationalité du numéro 2 du gouvernement et les risques que court le Bénin avec une éventuelle victoire à la présidentielle du candidat de la mouvance présidentielle.

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Selon l’avocat, la tension latente qui prévaut dans le pays en cette veille de la présidentielle du fait de la binationalité du premier ministre est due à la non application de la loi. Car, explique l’homme en toge, la loi a bien réglé ce genre de conflit et normalement Lionel Zinsou devrait perdre sa nationalité béninoise bien qu’étant Béninois d’origine. Et ce, conformément aux dispositions de la loi n°65-17 de 1965 portant code de nationalité dahoméenne. Cette loi en son article 49 stipule que « le Dahoméen qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret, avoir perdu la qualité du Dahoméen ». Et le premier ministre, assure Me Kato Atita, a fait une rupture avec les réalités sociologiques béninoises. « Il exerce manifestement une autre nationalité », a insisté l’ancien avocat du président Boni Yayi qui estime donc que sur cette base, « le gouvernement devrait retirer la nationalité » au premier ministre.

Perte de souveraineté et conflits

Dans son argumentaire sur l’émission ce matin, Me Paul Kato Atita a précisé que la nationalité béninoise devrait être retirée au candidat de la coalition au pouvoir pour éviter un conflit avec les Béninois. L’homme de droit a en effet fait remarquer que le Bénin court beaucoup de risques si le premier ministre venait à être élu président de la république un jour avec sa double nationalité. A en croire Me Kato Atita, le premier ministre ne pourrait pas être traduit devant la haute cour de justice en cas de faute grave. Mieux, précise l’avocat, « notre pays ne peut pas exercer sur lui, la plénitude de sa souveraineté ». Le Bénin pourrait subir également des pressions de la France soit de façon officielle ou officieuse au cas où une poursuite venait un jour à être engagée contre le premier ministre.

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