Nicéphore Soglo à propos de la concertation : « Ce n’est pas un front anti Zinsou »

Sous la houlette de l’ancien président Nicéphore Soglo, une concertation entre les partis et hommes politiques a eu lieu, mardi 5 janvier au Chant d’oiseau de Cotonou. Mais les objectifs de cette concertation semblent échapper au Bénin. Hier, le président Nicéphore Soglo a tenu à éclairer l’opinion publique.

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«Ce n’est pas un front anti Zinsou», le front né mardi dernier au chant d’oiseau de Cotonou. L’ancien président de la république, Nicéphore Dieudonné Soglo est formel. Face à la perception publique du front créé sous sa houlette, le président Soglo a reçu hier, jeudi 7 janvier 2016, dans sa résidence sise dans les Haies vives, l’un des quartiers résidentiels de Cotonou, certains hommes des médias. Ceci pour repréciser les objectifs du regroupement. Dans sa clarification, le président Nicéphore Soglo précisera que le regroupement né mardi dernier visait deux objectifs essentiels. «Nous menons le même combat que Buhari au Nigéria», a d’entrée relevé l’ancien maire de Cotonou. Le combat de la lutte contre la corruption. Il indique que la corruption est l’une des causes du sous-développement et qu’elle fait le lit à la manipulation des Etats et tue les pays comme la peste. Donc, le premier objectif de cette concertation est de constituer une plateforme, un creuset où chaque candidat à la présidentielle du 28 février viendra exposer sa vision la question de lutte contre la corruption. « C’est un front anti-corruption », précisera le président Soglo.

Dans ce sens, l’ancien président Soglo estime que les différents candidats doivent en effet se prononcer sur l’affaire de placements illégaux d’argent plus connue sous le nom d’Icc-Services et consorts. « Chaque candidat doit se prononcer sur Icc-services, dire sa part de responsabilité et expliquer clairement sa feuille de route sur les dispositions et sanctions qu’il compte prendre », pense le président Soglo qui n’a de cesse de rappeler que son combat est contre la corruption, ce fléau qui gangrène nos pays africains. Le président Soglo souhaiterait entendre les présidentiables sur d’autres cas avérés de corruption notamment l’affaire Ppea II où environ 8 milliards FCFA ont été détournés.

L’autre objectif est de lutter contre la fraude électorale. Et s’appuyant sur les cas du Sénégal et du Burkina-Faso, le président Soglo fait savoir que c’est au niveau des bureaux de vote que l’essentiel du travail doit être fait. Comme le dépouillement se fait devant la population, les représentants des partis politiques et les médias, la collettes des résultats doit-être faite rigoureusement. Pour cela, chaque candidat devra dire les dispositions qu’il prend pour bien collecter les résultats au niveau de chaque bureau de vote et pour éviter la fraude électorale. De sorte que l’élection soit transparente, crédible et équitable.

Le combat du président Soglo n’est donc pas orienté contre Lionel Zinsou mais plutôt une lutte contre la corruption, la fraude électorale et pour contrer une recolonisation à travers les manipulations des Etats Africains. Et l’ancien président Nicéphore Soglo confie que cette concertation a eu une grande audience.

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