Abus sexuels sur mineurs, le déshonneur des casques bleus

L’Onu à travers la mission des Nations-Unies en Centrafrique, Minusca,  a annoncé hier à Bangui de nouvelles révélations d’abus sexuels sur mineurs de la part des soldats de la Minusca. Il s’agit de sept jeunes filles qui ont été abusées par les casques de l’Onu dans la localité de Bambari en Centrafrique. Ces soldats ont commis leur forfait entre septembre et décembre 2015.

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Les victimes se sont confiées elles-mêmes aux responsables de la Minusca. En décrivant avec précision les circonstances et les auteurs des viols. Il s’agirait probablement des soldats venant de la République populaire du Congo. L’Onu menace de sévir en retirant environ 1200 soldats congolais de la Minusca, soit presque l’ensemble de l’effectif. Toutefois, elle souhaite que l’enquête soit d’abord bouclée pour déterminer la décision à prendre à l’égard des accusés. Nous sommes là devant le énième cas de viol ou d’abus sexuel sur mineurs par les casques bleus de l’Onu dans le cadre de leur mission en Centrafrique. Après ceux commis par les Français, les Marocains, les Egyptiens, les Gabonais et les burkinabé, voici venu le tour des congolais.

Cette pratique est devenue par effet de contagion, le sport favori des soldats de la paix de l’Onu. La récurrence des abus sexuels sur mineurs, impose de sortir de la dimension morale de l’acte et de son incidence sociologique, pour convoquer d’autres champs d’explication capables de fournir des grilles de lecture de ce phénomène qui discrédite non seulement le corps des casques bleus, la Minusca, mais aussi l’Onu. Le recours à la sanction ne saurait constituer la seule voie de dissuasion encore moins d’éradication de ce phénomène. Encore faut-il bien comprendre la psychologie de ces délinquants moraux ainsi que les facteurs qui pourraient influencer l’option de cette orientation sexuelle sur les mineurs dans un environnement où pullulent les femmes majeures et parfois célibataires. La compréhension du comportement déviant des casques bleus de l’Onu, exige de replacer ce phénomène dans le vocabulaire des sciences sociales. Pour dire que ce que les médias ont choisi d’appeler : abus sexuel sur mineur n’est qu’un l’euphémisme. Cela doit être appelé de la pédophilie.

Puisque les enfants victimes de ces abus sexuels qui sont juridiquement  des viols, sont des jeunes garçons et filles dont l’âge varie souvent entre six et douze ans. Il ne s’agit donc pas des mineurs qui connaissaient auparavant des rapports sexuels. Ils s’y retrouvent embarqués à un si jeune âge, par des adultes qui usent  du «doll»  et de l’ascendance psychologique. Etant donné que ces casques bleus influencent ces mineurs à un double niveau : par leurs uniformes, mais aussi par l’exploitation de leur indigence.  Il sera donc bénéfique aux responsables de l’Onu d’étudier la psychologie de la déviance et de la pédophilie des casques bleus. Ce sera savoir par exemple si la pratique de la pédophilie est une orientation sexuelle imposée ou librement adoptée par les soldats ? Ou s’il existe des facteurs environnementaux, culturels ou spirituels qui pousseraient ces soldats à la pratique de la pédophilie . Serait-elle le fait de quelques soldats qui la vanteraient  aux autres collègues,  qui l’adoptent à leur tour par suivisme ou par simple curiosité ? Autant de pistes de réflexions et d’investigations qui aideraient les responsables de la Minusca et de l’Onu à cerner les conditions de production de ce phénomène qui inquiète de par son extension et ses conséquences. Car la voie de la coercition ne semble pas prospérer. La connaissance et la compréhension de la pratique de la pédophilie par les casques bleus de l’Onu, constitueraient à coup sûr, un moyen efficace de résorption de ce nouveau serpent de mer des soldats de l’Onu, qui ternit davantage l’image des casques bleus  et de l’Onu auprès de l’opinion

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