Présidentielle 2016 au Bénin: Adjaka dénonce des fraudes en préparation à la Céna

La Commission électorale nationale autonome (Céna) s’apprête à rééditer les « exploits » de Manigri dans la commune de Bassila où par extraordinaire des voix ont été accordées à l’alliance au pouvoir lors des élections communales. C’est ce que vient de révéler le président de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab), Michel Adjaka.

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Dans un post sur sa page facebook consécutif à la publication de liste des 546 coordonnateurs d’arrondissement rendue publique ce lundi par la Commission électorale nationale autonome (Céna), le magistrat alerte une nouvelle fois sur de graves violations du code électoral. En effet, selon l’article 28 de la loi n°2013-06 portant code électoral en République du Bénin, les coordonnateurs d’arrondissement doivent être désignés prioritairement parmi les magistrats encore en exercice ou à la retraite, les avocats inscrits au barreau, les greffiers en chef titulaires de maîtrise en droit ayant au moins cinq (05) années d’exercice, les greffiers en chef ayant vingt (20) années de pratique professionnelle, les greffiers ayant le niveau de maîtrise en droit (baccalauréat + 4 ans d’études supérieures) et ayant au moins sept (07) ans d’exercice et les greffiers ayant plus de vingt (20) années d’exercice. A défaut de magistrat, d’avocat ou de greffier, le coordonnateur d’arrondissement peut être désigné parmi les administrateurs civils en fonction ou à la retraite. A défaut d’administrateur civil, le coordonnateur peut être désigné parmi les cadres de la catégorie A ou équivalent en fonction ou à la retraite. Mais contrairement à cette disposition, la Céna, dénonce Michel Adjaka, comme en 2015, a écarté, pour des raisons inavouées, certains magistrats-candidats aux fonctions de coordonnateurs d’arrondissement au profit de partisans sans profil requis.
« Une telle attitude n’est pas de nature à rassurer les équipes en compétition, surtout celles qui n’ont pas de représentants au sein de cette institution dont la neutralité absolue doit être la première exigence », souligne le magistrat qui craint qu’avec ces violations du code électoral, Emmanuel Tiando et ses pairs de la Céna, ne rééditent des résultats contestables et contestés comme ce fut le cas lors des élections communales et municipales à Manigri dans la commune de Bassila Il interpelle donc les autorités compétentes car, explique-t-il, « la lutte contre la fraude ne concerne pas que le bourrage des urnes mais aussi le respect des textes régissant l’organisation du scrutin ». 

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