Présidentielle 2016 : Campagne électorale reportée, flou autour de la date du scrutin

Prévue pour démarrer ce jour, vendredi 12 janvier selon la loi n°2013-06 du 25 novembre 2013 portant code électoral en République du Bénin, la campagne électorale est ajournée. C’est la décision prise de concert avec les candidats et le comité de suivi des opérations du Cos-Lépi/Céna ce jeudi 11 février.

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Il y a une certitude, la campagne électorale ne va pas débuter ce jour comme l’indique la loi. Et ceci, pour non disponibilité des cartes d’électeurs. C’est ce qui convient de retenir de la rencontre entre  les candidats en lice pour le scrutin présidentiel ou leurs représentants et le comité de suivi des opérations du Cos-Lépi/Céna ce jeudi 11 février. Selon l’article 53 du même code: « La campagne électorale est déclarée ouverte par décision de la Commission électorale nationale autonome (Céna). Sous réserve des dérogations prévues par la loi, elle dure quinze (15) jours. Elle s’achève, la veille du scrutin à zéro (00) heure, soit vingt-quatre (24) heures avant le jour du scrutin ». Pendant que le corps électoral est convoqué pour le 28 février prochain, techniquement, la campagne devrait débuter ce vendredi. Mais le sésame indispensable pour prendre part à cette élection n’est pas prêt, toujours « en cours d’impression », a confié le président du Cos-Lépi, l’honorable Augustin Ahouanvoébla. Ainsi, c’est pour défaut de disponibilité des cartes d’électeur que les candidats ont opté pour le démarrage de la campagne.  

Le 15 février pour se fixer

Au cours de la rencontre entre candidats et comité de suivi des opérations du Cos-Lépi/Céna ce jeudi, une date a été retenue pour avoir une idée claire sur le type de carte à utiliser pour le compte de l’élection présidentielle. Le 15 février prochain. C’est la date annoncée par l’honorable Augustin Ahouanvoébla président du Cos-Lépi. « Le 15 février à zéro (00) heure, on va imprimer la dernier carte », a-t-il déclaré. C’est suite à cette promesse du député Ahouanvoébla que le président du comité de suivi des opérations du Cos-Lépi/Céna, Tabé Gbian a fait comprendre aux candidats ou représentants de candidat qu’il fallait patienter jusqu’à cette date pour être fixé sur le type de carte d’électeurs à utiliser. Mais pour le général Robert Gbian, candidat à l’élection présidentielle, « l’utilisation des anciennes cartes semble la meilleure option vu la situation actuelle ». Cependant, la date du scrutin présidentiel reste inconnue.

La Cour, le dernier recours

La seconde certitude qui ressort de la rencontre de ce jeudi, c’est que l’élection présidentielle ne va pas se tenir le 28 février prochain comme prévue. Sur la question, le flou persiste et personne ne sait quand, va se tenir le scrutin. Selon le premier vice-ministre chargé de l’enseignement supérieur et membre du comité de suivi des opérations du Cos-Lépi/Céna, c’est à la Cour constitutionnelle de trancher et de fixer les nouvelles dates de l’élection présidentielle. Pour ce faire, François Abiola a expliqué: « La Céna va saisir la Cour constitutionnelle dans les meilleurs délais. C’est seule la Cour qui décidera des dates. Pour le 6 ou 13 mars ? Je ne saurais le dire ». Mais pour d’autres candidats membre de la coalition de la rupture, il n’est pas question de toucher la date du 6 avril. Sacca Lafia, représentant du candidat Patrice Talon, « Pas question de modifier le 6 avril. On peut s’accorder sur tout, sauf ça »

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