C’est un secret de polichinelle. Le chef de l’Etat béninois, Dr Thomas Boni Yayi, veut voir son actuel premier ministre Lionel Zinsou lui succéder au palais de la Marina. Ainsi, tous ceux qui osent indiquer un autre chemin subissent la colère du président Yayi.
Parfaite, la déesse de l’église de Banamè, une localité du département du Zou dans le centre du Bénin, pour avoir appelé à voter Patrice Talon lors du premier tour de la présidentielle tenu dimanche 6 mars dernier en a eu pour son compte. En déplacement ce samedi 12 mars dans la ville de Bohicon où il a visité le chantier du stade qui a reçu du gazon synthétique, Boni Yayi s’est en effet pris à « Daagbo », Dieu en langue locale fongbé, comme l’appellent ses adeptes.
« Nous avons un seul Dieu et il est au ciel », a fait savoir le président Yayi très convaincu que « la chair ne peut pas être Dieu ». Citant la bible, le président fera même remarquer que « personne n’a vu Dieu », même pas Moïse. Pour lui donc, aucun dieu en « chair » et en os, fut-il « Daagbo » d’une nouvelle religion qui mobilise un grand monde ne pourra prétendre se rendre au palais de la présidence de la République. « Pas de blasphème surtout lorsqu’il s’agit de rentrer au palais de la Marina », a lancé Boni Yayi qui laisse croire que ce que dit « Daagbo », la déesse de Banamè est du blasphème. Ainsi, le chef de l’Etat a-t-il invité les jeunes à éviter que « Dieu le père céleste nous punisse ».
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