Bénin : ce que l’Etat doit à Ajavon, Zinsou et Talon

Sébastien Germain Ajavon et Lionel Zinsou n’ont pu, ni l’un ni l’autre, remporter le scrutin présidentiel au Bénin. Parmi les cinq favoris de cette élection présidentielle pour la succession du président Thomas Boni Yayi dont l’ultime mandat constitutionnel arrive à expiration dans quelques jours- le 6 avril-, ces deux hommes qui avaient réuni le plus de soutiens politiques ont échoué.

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Patrice Talon, arrivé 2ème lors du premier tour derrière Lionel Zinsou et devant Sébastien Ajavon a en effet obtenu la confiance de la majorité des Béninois au dernier round du jeu démocratique. Mais bien qu’ayant été battu, le premier ministre Lionel Zinsou, le challenger de Patrice Talon, mérite, conformément aux textes de la république, des lots de consolation. Il en est de même pour le roi de la volaille, Sébastien Ajavon. Selon le code électoral, outre Patrice Talon, le vainqueur, ces deux perdants de l’élection présidentielle sont les seuls sur les 33 candidats à pouvoir entrer en possession non seulement de leur caution de 15 millions FCFA déposée avant la validation de leur candidature par la cour constitutionnelle mais aussi de leur frais de campagne. Et ce, suivant les prescriptions de l’article 343 pour ce qui est de la caution de 15 millions FCFA et de l’article 113 en ce qui concerne le remboursement des frais de campagne.

Selon ces deux articles, pour qu’un candidat puisse se faire rembourser sa caution et ses frais de campagne, il faut que ce dernier obtienne au moins 10% des suffrages exprimés. Sébastien Germain Ajavon et Lionel Zinsou ont largement dépassé cette barre. Pour rappel, lors du premier tour, l’homme d’affaires Ajavon a obtenu 22% et le premier ministre Zinsou lui a été crédité de 28% des suffrages.  

Il faut indiquer que chacun des deux candidats a droit à une somme forfaitaire d’au moins 500 millions FCFA pour ce qui est de frais de campagne et cette somme doit leur être remboursée au plus tard le 31 décembre 2016.

Mais avant de se faire rembourser, les deux perdants devront faire parvenir à la chambre des comptes de la cour suprême dans les cinquante jours à venir, leur compte de campagne accompagné des pièces justificatives des dépenses effectuées.

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