Présidentielle au Bénin : les Osc parlent d’erreurs volontaires qui sabotent les votes des électeurs

Face aux journalistes dans l’après-midi de ce vendredi 18 mars à Cotonou pour sa 8ème conférence de presse initiée pour faire le point sur le processus électoral en cours, la Plateforme électorale des Osc du Bénin a fait cas d’une série d’irrégularités à absolument éviter pour sauvegarder la paix dans le pays au lendemain du 2nd tour de la présidentielle.

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« La Plateforme a constaté dans la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 06 mars 2016 par la Cour constitutionnelle certaines irrégularités qui ne relèvent en rien de la responsabilité » a déclaré Mme Fatoumatou Batoko Zossou, présidente de la Plateforme. Dans sa déclaration lue à la presse, la Plateforme relève entre autres, « les décomptes fantaisistes des suffrages exprimés », « des surcharges et ratures dans les documents électoraux au poste de vote N°2 du centre de vote Epp Gbégourou groupes A et B, village Gbégourou dans le département du Borgou », « les contradictions entre les mentions portées au PV de déroulement du scrutin et sur la feuille du dépouillement au poste n°1 du village Glogbo, arrondissement de Tohoué, commune de Sèmè-Kpodji dans le département de l’Ouémé et l’absence de renseignements exploitables sur la feuille de dépouillement dans plusieurs poste de vote ». La Plateforme souligne que «  cette situation qui serait source d’annulation et de rectification des votes opérés par les paisibles populations nous interpelle sur le professionnalisme exigé par le Code électoral pour les agents électoraux ayant travaillé dans les postes de vote indiqué par la Cour constitutionnelle ».

Coupables et sanctions

A titre préventif, la Plateforme rappelle que les dispositions des articles 31 et 101 du code électoral indiquent que « les coordonnateurs d’arrondissement sont personnellement responsables du contenu des procès-verbaux de résultats établis au niveau de chaque arrondissement ». A cet effet, le code prévoit des sanctions que la Plateforme rappelle à bon escient. « Tout coordonnateur d’arrondissement qui se serait volontairement rendu coupable de la modification des résultats obtenus après leur compilation au niveau du chef-lieu d’arrondissement sera puni d’un emprisonnement d’au moins un (01) an à cinq (05) ans et d’une amende de un million (1.000.000) de francs au moins ». En plus la Plateforme ajoute «  tout membre de poste de vote qui délivre ou tente de délivrer un procès-verbal et/ou une feuille de dépouillement non conforme aux résultats du vote est passible des peines prévues à l’article 138 alinéa 2 du présent code ». Il n’y a pas que les coordonnateurs d’arrondissements qui sont visés par la loi. « Sont passibles des mêmes peines, les représentants de candidat, de parti politique, d’alliance de partis politiques, d’organisation non gouvernementale légalement reconnue, qui se seraient fait délivrer un procès-verbal ou une feuille de dépouillement non conformes aux résultats réellement sortis des urnes » a précisé Mme Fatoumatou Batoko Zossou.

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