Invité hier sur l’émission Zone Franche de la chaîne de télévision Canal 3, le ministre de l’économie et des finances a livré un aperçu de la situation de l’économie béninoise en cette veille de l’investiture du nouveau président de la république. Selon Komi Koutché, la situation économique nationale reste très satisfaisante.
«Alternance 2016: l’héritage économique». C’est le thème d’un entretien diffusé sur Canal 3 ce dimanche 3 avril, avec comme invité le ministre d’Etat chargé de l’économie, des finances et des programmes de dénationalisation, Komi Koutché. Se prononçant sur la situation économique nationale à l’orée de cette alternance politique à la tête de l’Etat, il a dressé un bilan positif de cette économie sur les dix dernières années.
Selon lui, les différentes réformes entreprises par le gouvernement du président Boni Yayi depuis son avènement au pouvoir ont stimulé l’évolution économique. Les réformes au niveau du port de Cotonou, dans les secteurs agricole et industriel ainsi que celles mises en œuvre au niveau de la gestion des finances et dans l’administration des impôts ont permis à l’économie béninoise de prospérer.
« Les réformes ont eu un effet immédiat et ont permis au Bénin d’être classé parmi les 10 pays les plus réformateurs au monde », a déclaré le ministre d’Etat. Il a affirmé que le taux de croissance de l’économie est resté constant à 4,2% sur les dix ans avec un pic de 5% ces dernières années et une prévision de 5,8% de croissance pour 2016.
Ce taux, n’atteignant pas celui à deux chiffres promis par le chef de l’Etat sortant, Boni Yayi, le ministre Komi Koutché a expliqué cette retenue par des chocs exogènes représentées par les nombreuses crises économiques enregistrées ces dernières années et qui ont affaibli l’économie nationale. Cependant le ministre d’Etat reste serein. Il laisse entendre que la conjoncture et les indicateurs macro-économiques restent très soutenus et font partie des forces que le régime sortant laisse au régime entrant.
Aussi affirme-t-il que les réformes structurelles au niveau de l’économie demeurent encore un défi à relever par le nouveau système car celles menées par Boni Yayi n’ont pas encore porté tous leurs fruits. Par ailleurs, Komi Koutché s’est fait le devoir de féliciter le nouveau président de la République (lire ici), en respect au verdict sorti des urnes