En Afrique, malgré les crises et les présidents qui veulent s’éterniser au pouvoir (lire ici) des initiatives sont mises en place pour permettre un véritable essor de l’industrie automobile sur le continent. De l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique australe diverses compagnies sont lancées bien loin des business de ressources minières (pétroles et minerais).
En effet, qui dit Afrique dit pour certains (encore), pétrole, crise, guerre, épidémies. Mais fort heureusement, la réalité sur le continent, va certaines fois, au-delà de ces perceptions souvent réduites, à la limite du cliché. Même si plusieurs entreprises existent déjà dans le secteur automobile, peu d’Africains, et encore moins d’occidentaux ont connaissance de l’extraordinaire créativité qui a lieu sur le continent noir. Pour une fois, il ne s’agit pas d’une délocalisation d’entreprise européenne, ou asiatique, mais de véritables entreprises créées par des locaux qui visent à long terme l’exportation massive dans d’autres pays du continent de leur véhicules, ou bus.
En Ouganda, la société Kirra Motors a mis sur pied, il y a quelques mois, un prototype bus solaire doté d’une batterie qui est rechargée par des panneaux solaires situés au dessus du bus. Même si l’entreprise n’a pu mettre qu’un seul exemplaire en test, son directeur général Paul Isaac Musasizi, espère trouver des partenaires qui l’aideront à produire en masse le bus, et s’attend d’ici quelques années à générer plusieurs milliers d’emplois.
Au Nigéria, en Afrique occidentale, IVM, une marque automobile a déjà produit et mis sur le marché près de 4000 véhicules en 2014 avec des dizaines de milliards de FCFA de chiffre d’affaire. Pour y parvenir la compagnie a dû compter sur deux stratégies innovantes: la première, vendre ses voitures neuves aux prix d’occasions en utilisant des matériaux locaux pour la carrosserie, et compter sur un coup de pouce du gouvernement qui taxe depuis lors les véhicules importés.
Des idées innovantes qui si elles sont couplées à une bonne volonté politique permettrait de développer une centrale d’achat en Afrique de véhicules neufs, à prix compétitifs qui ne sacrifient pas pour autant la qualité. Pour ce faire, l’entreprise réalise de nombreux tests sur la carrosserie, et négocie avec ses détaillants la qualité des moteurs importés, tout comme les marques asiatiques négocient certaines fois des moteurs européens pour leurs modèles phares.
Rappelons qu’au Ghana, un autre pays d’Afrique occidentale, une entreprise du même type s’essaie également à la production de véhicules locaux, pour faire face à la concurrence occidentale et asiatique qui envahit le continent.
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