Alain Mabanckou sur le Congo : je supplie les béninois de nous apprendre la démocratie

Les élections au Congo n’ont pas été des plus transparentes. La calamiteuse gestion des comptages de voix semble avoir conduit le président Sassou directement dans le fauteuil présidentiel après avoir modifié la constitution.

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Cette crise post-électorale semble même faire douter la France, partenaire légendaire du Congo, au point où le parti au pouvoir a critiqué avec véhémence le déroulement de ces élections (lire ici)

Les artistes et autres personnalités ne sont pas non plus insensibles à ce qui se passe au Congo. Quand certains, comme Koffi Olomidé (lire ici), soutiennent Sassou, d’autres comme Alain Mabanckou grand écrivain congolais originaire de Pointe Noire, dénonce sans ménagement le processus électoral, quitte à faire une comparaison avec le système démocratique béninois. Dans les colonnes du journal français le Point, Alain Mabanckou a affiché son point de vue : 

« J’ai souffert de la décision unilatérale et incompréhensible des autorités congolaises de bloquer les moyens de communication, comme si nous étions en Corée du Nord ou en Chine. (…)Le Bénin compte presque 11 millions d’habitants, cela leur a pris à peine une journée et demie pour compter (en toute transparence) les voix tout en tenant les citoyens au courant de l’avancement des décomptes. Au Congo-Brazzaville, avec moins de 4 millions d’habitants, cela a pris quatre jours et dans les ténèbres les plus absolues – téléphone, radio et réseaux sociaux coupés – au point de ne pas avoir besoin de sortir de Science Po ou de l’École des Mines pour comprendre que des mains invisibles essayaient de retourner les choses à leur avantage. Les Béninois nous avaient appris autrefois la pêche sur l’océan Atlantique, à Pointe-Noire, je les supplie de nous apprendre aussi les règles de la démocratie…» a t-il déclaré

Pour lui, le peuple Congolais n’a pas le soutien de la communauté internationale. Le président Sassou face à l’appel à la désobéissance civile, le président Sassou a décidé récemment de licencier tous les membres de l’administration qui ont suivi cet appel (lire ici).

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