Bénin : Martin Assogba exige des sanctions dans les affaires de détournements sous Yayi

En réaction à l’actualité politique nationale  l’intrépide  défenseur de la bonne gouvernance Martin Assogba, président de l’Ong  Alcrer  est revenu sur une série de dossiers de détournements et de mauvaise gouvernance sous le régime Yayi qui nécessitent des sanctions et des actions en justice sous le régime de la Rupture du Président Patrice Talon. 

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Cen-Sad,  construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale, Turbine à Gaz de Maria-Gletta, concours frauduleux, PpeaII, Icc-services… Ce sont autant de dossiers dans lesquels des milliards de francs Cfa des contribuables béninois se sont évaporés sous le régime du désormais ancien Président Boni Yayi. Pour Martin Assogba, président de l’Ong Alcrer et intrépide défenseur de la bonne gouvernance, pas question pour le régime  dit de la Rupture du Président Patrice Talon de laisser dans la nature ceux qui ont vidé les caisses de l’Etat dans ces dossiers. « Pour les 10 ans que nous avons accordé à notre concitoyen Yayi Boni, nous devons passer au peigne fin sa gestion. J’y tiens » a déclaré M. Martin Assogba face à la  presse ce lundi 25 avril 2016 au Centre de promotion artisanale (Cpa). Selon lui, d’éventuels deals lors de la rencontre dite d’Abidjan entre Talon et Boni Yayi ne peuvent être une barrière à la lutte contre l’impunité. « Je voudrais dire à M. Patrice Talon Président de la République et  à ses  collaborateurs, les premiers ministre de son premier gouvernement que le payement des dettes intérieurs permettra certes de relancer l’économie nationale et surtout de donner un nouveau souffle à ces milliers d’entreprises qui tournent au ralenti. Toutefois il faudra voir la qualité et les régularités des opérations ayant abouti à la contractualisation desdites dettes par l’Etat ». Ceci parce que insiste-il, « « il y a eu trop de choses qui se sont passées vers la fin du mandat du régime de Yayi au niveau du budget ».  Martin Assogba sait visiblement de quoi il parle. « Selon nos informations plusieurs marchés sont passés systématiquement sans respect des procédures.  Il y a eu trop de gré à gré » alarme ardemment le président de l’Ong Alcrer. Aussi rappelle-t-il, « Pendant que M ; Boni Yayi était aux affaires, nous n’avons eu de cesse de lui demander de nous faire des audits des concours que nous jugeons frauduleux ».  Mais dénonce M. Assogba Boni Yayi a fait la  promotion  des ministres avec  qui il y a eu les concours frauduleux : « On en a fait une ambassadeur, on en a fait l’autre ministre d’Etat ».

Que faire ?

Les actions à mener dans le cadre de la lutte  contre l’impunité sont urgentes pour le gouvernement de la rupture selon Martin Assogba. « Il procéder systématiquement aux audits des structures telles que les agences, les fonds qui ont été tout le temps les outils de propagande et de vache à lait pour financer les campagnes du gouvernement –Yayi- » appelle-t-il. En plus  il demande au régime Talon de « Procéder systématiquement à la relecture de tous les actes pris dans les secteurs portuaires pour créer des prestations fictives aux fins d’alimenter les caisses noirs des mouvements proches du régime » défunt de Yayi.  Il indique qu’il faut aussi renforcer les organes de contrôles financiers. Le Bénin étant un état de droit, Martin Assogba réclame que les personnes impliquées dans toute forme de détournement ou de mauvaise gestion soient traduites devant la justice. S’il ne tenait qu’à lui, le nouveau régime devrait retirer aux anciennes autorités proches de Yayi leurs passeports pour éviter qu’elles ne fuient du pays. Ces actions  et de nombreuses autres qu’il a citées sont indispensables à son avis et le Président Talon ne peut s’en passer. Sur ce, rappelle l’intraitable Martin Assogba, Talon en a fait le serment dans son discours d’investiture le 06 avril. Un serment qui visiblement, vaut plus que celui d’Abidjan

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