Bénin : Les quatre vérités d’Ayadji au Président Talon

Rencontre d’Abidjan, concours frauduleux et autres dossiers brûlants des premières décisions du premier Conseil des ministres du régime de la Rupture, lutte contre la corruption…,  l’indécrottable  syndicaliste  et activiste Jacques Ayadji s’est prononcé ce dimanche sur l’émission « Le grand rendez-vous » sur  radio ‘’Soleil fm’’.

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Bien que se clamant partisan du régime de la rupture  au pouvoir depuis une vingtaine de jours au Bénin, il met en garde le Président Patrice Talon tout en lui indiquant des actions à poser pour éviter une gouvernance chaotique comme celle de son prédécesseur Boni Yayi.

Qui aime bien, châtie bien. Admiratif du Président Patrice Talon, le syndicaliste Jacques Ayadji s’est prononcé ce dimanche sur les premiers actes du nouveau  Président béninois. L’indécrottable  syndicaliste  et activiste y est allé par blâme et par encouragement sur ‘’Soleil fm’’ où il était invité dans l’émission hebdomadaire  « Le grand rendez-vous ».  Plus récente, la présence du Président Patrice Talon à Abidjan pour  dit-on, une « réconciliation » avec son prédécesseur Boni Yayi sous la houlette des Présidents Faure Gnassingbé et Alassane Ouattara, n’est pas du goût du syndicaliste. « Je me sens un peu trahi par le Président Talon » a déclaré Jacques à propos de  la rencontre du 18  avril à Abidjan dans la capitale ivoirienne. Selon l’activiste, « une très large majorité des Béninois désapprouve cette rencontre » à  laquelle le Président Patrice Talon s’est rendu en « catimini ». Jacques Ayadji estime que « c’est méprisant » pour les Béninois que ce soit hors du territoire national en terre ivoirienne que cette rencontre a eu lieu alors que le Président Ouattara en médiateur principal a encore  des problèmes avec le Président Laurent Gbagbo.  Pour lui, c’est aux Béninois que Boni Yayi a fait du mal pendant dix et si réconciliation devrait y avoir, c’est avec le peuple béninois. « M. Boni Yayi nous a fait souffrir pendant 10 ans… Si Boni Yayi a besoin de réconciliation qu’il vienne demander pardon aux Béninois »  indique Ayadji. Il souligne qu’  « on reproche à Talon son serment devant Boni Yayi ».

Gouvernance

A part la rencontre d’Abidjan, Jacques Ayadji est d’accord avec les premiers actes du régime Talon, notamment les décisions issues du premier Conseil des ministres. En premier lieu, le concours frauduleux. Le syndicaliste juge judicieux la décision de suspension des concours organisés en 2015 par le régime Yayi et particulièrement celui à polémique au profit du ministère  de l’économie et des finances.  Il dit avoir une pensée pour ceux qui sont régulièrement admis mais leur demande de bien vouloir souffrir que ce concours soit annulé. « Le concours est frauduleux, nous on a trop d’éléments » a-t-il dit.  Il cite en exemple le cas d’ « une femme enceinte et à terme » qui est admise aux épreuves sportives du concours de recrutement à la douane. Il approuve la décision de faire des audits dans plusieurs dossiers. A ce sujet, Jacques Ayadji demande au Président Patrice Talon de publier les résultats des audits et de ne pas en faire « un élément de chantage » comme ce fut le cas sous Boni Yayi. Le syndicaliste réclame des sanctions idoines pour ne pas laisser place à l’impunité. Ceci à son avis, sera un moyen efficace de lutte  contre la corruption. Contre la décision d’interdiction des postes de télévision dans les bureaux, Jacques recommande  au chef de l’Etat de « mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut «  pour redynamiser l’administration publique. Pour lui, le Président Talon ne doit pas se mêler de la composition des cabinets ministériels qui doit revenir aux ministres qu’il a nommés.

A ne pas oublier

Il y a selon Jacques Ayadji une chose que le Président Patrice Talon ne doit  pas oublier. « Il ne faut pas qu’il perde de vue que c’est la conjoncture qui a fait que tout le monde s’est aligné derrière lui » rappelle au Président, le syndicaliste qui prévient que les Béninois ne se laisseront plus faire. Il demande à Patrice Talon de gérer le pays dans les règles de l’art. « Sinon il risque de devenir quelqu’un qui est devenu Président pour régler ses comptes avec son ancien ami » Boni Yayi

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