Gouvernement de la Rupture au Bénin : Les citoyens entre déception et satisfaction

Après la formation de son 1er gouvernement, certains béninois se disent déçus. Selon eux, ce gouvernement ne reflète en rien la rupture tant prôné par le nouveau président. Au même moment, d’autres sont satisfaits et félicitent déjà la nouvelle équipe.

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Alban Gbaguidi : «Ce gouvernement est un gouvernement de rupture. Talon ne peut pas aller chercher des hommes nouveaux ailleurs. Il a parlé de compétence et je pense que c’est cela qui explique la présence de certains anciens ministres de Yayi. Tout ce que moi je leur demande c’est de prendre leur travail au sérieux. Ils doivent écouter le peuple parce qu’ils sont là pour servir la Nation.»

Joséphine Kékérégué : «C’est un bon gouvernement. Il a été bien formé. Mais avec Dassigli là, on a peur. Ça ne va pas. Moi je leur demande juste au président Patrice Talon de respecter son engagement afin qu’on obtienne de bon résultat.»

Eric Seyiko : «Par rapport au 1er gouvernement de Patrice Talon, je n’ai pas de jugement particulier parce que comme 1er gouvernement on a juste 21 membres surtout qu’il a déjà annoncé qu’il mettra sur pied un gouvernement restreint. 21 comparé à 28 que l’ancien président Boni Yayi avait mis en place, on voit réellement qu’il y a vraiment de réduction. Mais lorsque je m’attaque un peu aux différentes personnalités qui constituent ce gouvernement, je me pose certaines questions. D’abord, on a 21 ministres dont trois femmes. Je me pose déjà une question et en plus il y a sept ministres qui ont déjà servi dans le gouvernement de Boni Yayi et Matthieu Kérékou. Or, le régime actuel a parlé de rupture. Comment peut-on commencé une rupture avec une continuité déguisée ? Je me le demande. Mais j’ai l’intime foi que ce premier gouvernement sera à la hauteur de nos attentes car comme il l’a dit dans son discours, il privilégiera  la compétence par dessus tout. Donc je suppose que toutes ces personnes porteront quand même haut l’étendard du Bénin à travers les actions que Patrice Talon va mener.»

Sévérin Abdoulaye: « Moi je pense que c’est un gouvernement de continuité. Le président Talon devrait chercher des gens nouveaux. Tous ces ministres ont servi sous Yayi, sauf Abdoulaye Bio Tchané. Personnellement, je n’ai pas d’espoir en ce qui concerne ce gouvernement. Le président lui-même doit prendre le taureau par les cornes pour pouvoir bien accomplir sa mission.»

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Yotto François : « Ce gouvernement n’est pas un gouvernement de rupture. C’est plutôt un gouvernement de remerciement du chef de l’Etat Patrice Talon. Il n’y a aucune attente. C’est un gouvernement qui ne va rien foutre pendant les cinq ans. Ils sont là pour s’enrichir. Pour une vraie rupture, on ne veut aucun ancien collaborateur de Yayi dans le gouvernement Talon. Il n’a qu’à les balayer tous. »

Arnold Sètohou: «Ce gouvernement est constitué des cadres et des hommes politiques dont un pays a réellement besoin pour décoller. Je pense que c’est un gouvernement qui sera à la hauteur de tout ce que le président Patrice Talon a comme désir. La rupture en réalité, c’est le leader qu’il y a devant. Tout dépend de la vision du chef de l’Etat afin de bien diriger la rupture. Donc que ça soit les mêmes personnes qui reviennent ou pas, cela n’est pas important et ce qui compte c’est la vision du leader et j’attends juste que le président Patrice Talon honore à ses engagements.»

Yves Mèmavo: « Ce gouvernement ne respecte pas les engagements du chef de l’Etat lors de son investiture. Ce n’est ni un gouvernement de rupture, ni un gouvernement de remerciement, mais c’est un gouvernement d’amitié. Il a parlé de compétence mais on ne le voit pas à travers ces ministres, donc on attend de voir ce qu’ils feront.»

Soumaila Chabi: «Ça ce n’est pas une rupture. C’est seulement Yayi qui ne figure par sur la liste. Mais moi je suis sûr que Talon ne les laissera pas faire ce qu’ils ont eu à faire sous Yayi. Il nous a promis lutter contre la corruption, on espère qu’avec ce nouveau gouvernement qu’il y arrivera. Nous demandons au nouveau président de vraiment lutter contre la corruption sous toutes ses formes.»

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