Kemi Seba, espoir d’Afrique, cauchemar d’Occident

Pourquoi Kemi Seba passionne tant la jeunesse africaine , tout en horripilant autant les autorités occidentales? Basé depuis 5 ans au Sénégal, mais sillonnant le monde africain et diasporique depuis des années, l’activiste et journaliste panafricaniste déchaîne les passions partout où il passe (https://www.facebook.com/KemiSebaOfficial/).

Publicité

Suscitant aussi bien l’hostilité la plus viscérale des autorités européennes que l’engouement le plus démesuré d’une partie de la jeunesse estudiantine africaine francophone, Seba est devenu ces dernières années l’illustration parfaite des intérêts opposés des chancelleries occidentales et de la rue africaine. Là où les uns le couronnent comme étant l’un des portes-voix les plus influents au sein des sociétés civiles de la nouvelle génération panafricaniste , les autres le crucifient en le traitant tel un dangereux terroriste.

Comment expliquer que le populaire chroniqueur géopolitique de la 2STV (ex Afrique média depuis qu’il a démissionné de son poste de directeur général en Décembre dernier, par souci éthique et convictions dit-il) puisse être l’un des conférenciers les plus prisés actuellement des universités d’Afrique de l’Ouest, réalise des guichets fermés à chaque conférence payante qu’il fait en Europe lors de ses tournées, mais continue d’être considéré comme un personnage dangereux par les pouvoirs publics Européens (qui ne cessent d’interdire pour des motifs souvent fallacieux, ses conférences)? 

Différence d’intérêt

La réponse à cette question semble se situer sur le terrain des perspectives. L’Afrique est à une croisée des chemins en ce début de 21ème siécle. Les sociétés civiles sont en pleine effervescence, la volonté de récupérer sa souveraineté se propage comme un virus dans le cœur de millions d’africains. Seba a su, en utilisant habilement les médias, capter cette volonté et s’en faire le relais de manière virale aussi bien sur le petit écran que dans les rues ou sur le web.

Les autorités occidentales, françaises plus particulièrement, avaient prévenu: Le sentiment panafricaniste sera l’un des principaux freins en ce nouveau millénaire, dans la collaboration entre la France et l’Afrique. L’idéologue  franco-béninois, plusieurs fois condamné par la justice française pour ses prises de positions politiques synthétise à leurs yeux le mal à faire taire le plus tôt possible.

Publicité

Lire aussi «Supra Négritude» de Kèmi Séba : la Négrophobie toujours d’actualité en Occident

Ses saillies répétées contre le Franc CFA,  ses analyses décortiquant les nouvelles formes de pénétrations néocoloniales en Afrique via les ONG occidentales, donnent de l’urticaire aux services français.

Un panafricanisme moins élitiste

En réinventant un panafricanisme adapté aux masses, et plutôt critique vis-à-vis des élites corrompues africaines, le militant panafricain, a ouvert une nouvelle voie politique pour les aspirants à une Afrique libre et souveraine. Reste à savoir si au delà de l’admiration, la masse importante qui le suit (plus de 200 000 personnes sur les réseaux sociaux https://www.facebook.com/KemiSebaOfficial/) emboîtera ses pas elle aussi sur le terrain, et ne se contentera pas des hourras ou autres encouragements sur facebook ou dans la rue…

Vidéo complémentaire, reportage sur Kemi Seba sur France 4: « Activiste sulfureux en Europe, polémiste populaire en Afrique »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité