Ancien premier togolais, Edem Kodjo est en mission difficile en République démocratique du Congo. Il est le facilitateur de l’Union africaine dans la crise politique qui secoue ce pays. Il a pour mission de concilier les positions antagonistes du régime de Kabila et de l’opposition qui ne s’accordent pas sur un calendrier pour la tenue des élections.
Conformément à la Constitution, le pays doit avoir cette année la présidentielle avant le mois de décembre. Cette échéance ne pourra pas être observée selon la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui s’accorde avec le pouvoir en place. Ils estiment qu’il est nécessaire de réviser le fichier électoral. Ce qui ne pourra pas être chose faite avant 13 à 16 mois, temps nécessaire pour cette opération.
De l’autre côté, il y a l’opposition et la société civile qui tiennent au respect strict de la Constitution. Edem Kodjo doit donc trouver un arrangement entre les légalistes de l’opposition, de la société civile et le pouvoir de Kabila qui joue au pragmatiste.
Pour Edem Kodjo il est important de respecter la Constitution. « Nous ne pouvons pas travailler avec l’idée de ne pas respecter la Constitution » a martelé le facilitateur de l’Ua.
Facile à dire qu’à faire dans le contexte Rd-congolais pour lui. Edem Kodjo signale qu’«il y a aussi le problème que tous les jours qui passent sont des jours qui ne permettent pas de dire que nous allons respecter ce délai dans les meilleures conditions ». Des interrogations s’imposent. « Alors que faisons-nous ? Est-ce que nous allons attendre jusqu’à ce que le délai soit épuisé pour commencer à nous poser la question : qu’est-ce qu’on fait ? ou en est-ce qu’en homme avisé, en bon père de famille, nous voyons quelles sont les dispositions, qu’ensemble assis autour d’une table, nous pouvons prendre pour faire avancer les choses ».
Le débat s’impose et Edem Kodjo a annoncé pour la semaine prochaine, la mise en place d’un comité préparatoire devant aider à la tenue d’un dialogue national en Rdc. Dialogue auquel, le pouvoir et une partie de l’opposition sont déjà favorables.
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