Bénin : Ce que Me Salami pense de la nomination de Djogbénou

La nomination de Me Joseph Fifamin Djogbénou au poste de ministre de la Justice dans le premier gouvernement du président Patrice Talon continue de susciter des réactions. La dernière en date est celle de Me Ibrahim Salami, avocat à la cour et Professeur agrégé de droit.

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Sur le plateau de l’émission ‘’Zone Franche’’ de Canal 3 Bénin de ce dimanche, le constitutionnaliste s’est prononcé sur la présence dans le premier gouvernement (liste des ministres) du chantre de la rupture de son confrère Me Djogbénou. Contrairement au secrétaire général de la Fédération des syndicats de travailleurs de l’administration des Finances, Laurent Mètongnon,  l’avocat n’a pas été surpris de la présence de son confrère dans l’équipe gouvernement.

« Si on m’avait demandé à cité les membres du gouvernement, je n’aurais pas hésité à le citer », a indiqué Me Salami qui rappelle que l’ancien président de la commission des lois fait partie des premières personnes à croire au « Nouveau départ ».

Pour Me Salami, la nomination de Me Djogbénou n’est qu’une « récompense méritée » de l’engagement de l’avocat même si Me Salami reconnaît que dans d’autres démocraties plus évoluées que la nôtre, Me Djogbénou n’aurait pu hériter de ce poste pour des raisons d’éthique.

Il faut rappeler que ce qui a suscité beaucoup de réactions suite à la nomination de Me Djogbénou, c’est le fait qu’il soit l’avocat personnel du président de la République, Patrice Talon. Pour Me Salami, ce n’est pas la première fois que l’avocat personnel du chef de l’Etat hérite du portefeuille de la justice. Il rappelle que le Garde des sceaux sortant était l’avocat personnel du président Boni Yayi.

Mieux, Me Ibrahim Salami pense que cette « casquette de Professeur d’université, d’avocat et  d’avocat personnel de Patrice Talon, peut être un atout » encore que Me Djogbénou « connaît la maison ».

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« Ce à quoi, on doit veiller, souligne Me Salami, c’est qu’il n’y ait pas conflits d’intérêts ». Car, rappelle Me Salami, « il y a des dossiers qui opposent Patrice Talon devenu chef de l’Etat ».

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