Protection des données à caractère personnel à l’aéroport : Talon rétablit la Police de l’air dans ses prérogatives

L’enregistrement des données à caractère personnel à l’aéroport international Bernardin Cardinal Gantin de Cadjèhoun est de nouveau dévolu à la police de l’air. Confiée à la société ‘’Securiport’’ par le gouvernement béninois par le biais d’un contrat entre l’Etat et ladite société, cette mission d’enrôlement des passagers autrefois partie intégrante des prérogatives de la Police de l’air lui est revenue.

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Le conseil des ministres, réuni en séance ordinaire ce mercredi 11 mai 2016 sous la présidence du chef de l’Etat, Patrice Talon, a décidé de rétablir la police de l’air dans ses prérogatives. Selon les explications données par le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence, Pascal Irénée Koupaki, lors d’une conférence de presse, le gouvernement a pris cette décision car le contrat signé avec la société Sécuri port en plus de dépouiller la police de l’air d’une grande parte de ses prérogatives, viole les dispositions légales, notamment l’article 6 de la loi du 22 mai 2009 portant protection des données à caractère personnel en République du Bénin.

Cet article stipule qu’aucun opérateur privé ne peut collecter et traiter des données à caractère personnel sans l’autorisation préalable de la Commission nationale de l’Informatique et des libertés (CNIL). Car, à en croire le ministre d’Etat, cette formalité n’a pas été accomplie par la société ‘’Sécuriport’’.

Le conseil a pris une décision immédiate pour corriger cette « anomalie ». Cette décision consiste à faire réinstaller par la direction générale de la Police nationale ses équipements propres dédiés à l’enrôlement des passagers à l’aéroport. Les services des polices de l’air et des frontières à l’aéroport retrouvent ainsi leurs prérogatives régaliennes dans l’enrôlement des passagers.

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