Bénin : Bras de fer en perspective entre l’Assemblée et l’Exécutif

En marge de la séance plénière d’hier au palais des gouverneurs, les députés sont revenus sur l’épineuse question du retrait de leur garde du corps suite à un arrêté interministériel adressé à l’institution parlementaire.

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Cette décision continue de faire mouche au sein de la représentation nationale. Une fois de plus, après le député Jean-Marie Allagbé, c’était au tour du député Patrice Nombimè d’interpeller le président de l’Assemblée nationale par rapport à cet arrêté. En réponse à cette préoccupation, le président de l’Assemblée nationale a précisé qu’on ne peut pas demander aux gardes du corps de désobéir à leur hiérarchie.

« D’ailleurs c’est le règlement intérieur et le règlement administratif de l’Assemblée nationale qui disent que c’est le président et le bureau de l’Assemblée nationale qui décident de la sécurité de l’institution et des députés » a martelé le président Adrien Houngbédji avant de faire référence aux dispositions de l’article 73.1 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

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Le président Houngbédji a alors suggéré à ses collègues de laisser partir provisoirement les gardes du corps, le temps que l’Assemblée nationale saisisse officiellement le ministre de l’intérieur afin que ce dernier revienne sur son arrêté. Mais les députés dans leur ensemble n’étaient pas en phase avec cette proposition du président de l’Assemblée nationale. Plusieurs députés sont allés renforcer les inquiétudes du député Patrice Nombimè. Finalement, la proposition du président Houngbédji a été retenué mais l’Assemblée nationale va saisir expressément, soit par téléphone, soit par courrier, le ministre de l’intérieur pour qu’il suspende provisoirement sa décision, le temps que l’institution prenne ses dispositions.

L’autre pan du problème est que, dans le cas où cette démarche ne va pas aboutir, les députés vont tenir une séance plénière pour prendre des décisions qui s’imposent et saisir si possible la Cour constitutionnelle par rapport à cette violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et de la loi fondamentale

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