Sonia Houénoudé Couao-Zotti, Constantin Adadja et Florent Couao-Zotti restituent un pan important de l’histoire du Dahomey -aujourd’hui Bénin- à travers une bande dessinée avec pour titre le nom d’un héros national, le roi Gbèhanzin. L’œuvre éditée par Laha production a été lancée vendredi 29 avril 2016 à l’Institut français du Bénin à Cotonou.
Les quatre ans de pouvoir du roi Gbèhanzin depuis son intronisation jusqu’à sa mort à Alger marqués par ses oppositions au colonisateur sont désormais en images suivies de petits textes. C’est la bande dessinée Gbèhanzin. L’œuvre est parue officiellement vendredi 29 avril 2016 à la faveur d’une cérémonie de lancement qui s’est déroulée au théâtre de verdure de l’Institut français du Bénin à Cotonou.
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Elle porte les griffes de Sonia Houénoudé Couao-Zotti, de Constantin Adadja et de Florent Couao-Zotti qui viennent de concrétiser ainsi une partie de leur rêve : celui de restituer et de transmettre l’histoire du Bénin, ex-Dahomey à travers des personnages emblématiques de cette histoire dont les rois Gbèhanzin, Toffa, Bio Guerra et Kaba. Et dans le contexte actuel où la lecture est une chose de moins en moins préférée, la bande dessinée leur a paru un canal plus adapté.
« La Bd, un des meilleurs vecteur de formation» soutient Sonia Houénoudé Couao-Zotti. «Souvent les enfants viennent à la lecture par la bande dessinée, l’illustration» renchérit Jean-Luc Fabre, Conseiller culturel de l’Ambassade de France près le Bénin.
A but éducatif
Cette œuvre porteuse d’un pan important de l’histoire du Bénin à travers ce héros national, Gbèhanzin, est surtout adressée à la jeunesse, les enfants notamment. L’un des éléments déclencheurs de la réalisation de ce projet qui a duré plus de 5 ans, a été cette triste réalité dont s’est rendue compte Sonia Houénoudé Couao-Zotti après ce constat « Nos enfants ne connaissent pas l’histoire du Bénin » avait-elle noté. D’où l’idée de réaliser cette bande dessinée.
Pour le trio créateur de cette Bd, au lieu de laisser les fils et filles du Bénin s’immerger seulement dans des histoires d’héros imaginaires dans les livres, dans les films et autres supports, il vaut mieux leur permettre de faire l’immersion dans des réalités culturelles de leur pays où ils ont des héros réels.
« Cette bande dessinée, ce n’est pas une fiction. Gbèhanzin a existé » affirme l’écrivain Florent Couao-Zotti.
Elle a non seulement l’intérêt de compter l’histoire officielle de ce roi mais aussi de ressortir les vertus que lui confèrent son statut d’héros national dont le courage, la résistance, l’abnégation. Le but, à en croire Florent Couao-Zotti, c’est qu’au-delà de l’histoire, que ce personnage montré suscite ces qualités surtout chez les jeunes face à toute situation ; qu’il suscite en eux, la foi en soi, la foi en tout ce qu’ils entreprennent pour aller de l’avant. «Evoquer une figure emblématique comme celle-ci, c’est un élément de fierté pour nous Béninois, pour être bien dans nos bottes», dira le Ministre des affaires étrangères Aurelien Agbénonci.
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