Centre commercial à Missèbo : Les revendeurs de friperie accusent la Sogema

Le projet de construction d’un centre commercial sur le site de vente de friperies à Missèbo fait polémique. Hier, mercredi 25 mai 2016, à la faveur d’un point de presse à la Bourse du travail à Cotonou, les revendeurs de friperies du marché sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent les « contre-vérités » des autorités de la Société de gestion des marchés autonomes (Sogema).

Publicité

Selon le Secrétaire général de l’Association des revendeurs de friperies de Missèbo, Marius Kpodjèdo, contrairement aux informations véhiculées ces derniers jours, ce n’est pas la Sogema qui est à l’origine du projet de modernisation du marché Missèbo. « C’est nous qui l’avons suggéré à la Sogema », souligne le porte-parole des revendeurs qui indique que des propositions de construction de hangars modernes avec parking et cliniques avaient été faites aux autorités. Mais contre toute attente, regrette-t-il, « la Sogema nous a dupés ».

« En lieu et place des hangars modernes, elle est venue avec un plan de construction de R+2 », explique Marius Kpodjèdo.

Le porte-parole indique que non seulement, ils n’ont pas été associés à la conception de ce plan mais pire, ils doivent être transférés sur un « site litigieux et marécageux pour laisser place à un expatrié auquel (leur) lieu de survie a été vendu ».

Mort programmée du secteur de la friperie

Pour les revendeurs, le projet de construction de centre commercial moderne sur le site de Missèbo à eux miroité est simplement une machination pour tuer le commerce de friperie. Et ils affirment ne pas être disposés à assister inactifs à cette mort programmée par les autorités de la Sogema qui seraient toujours dans la logique de la continuité. « Nous n’allons pas laisser les gens tuer notre activité », ont laissé entendre les revendeurs qui disent être prêts à lutter pour conserver leur gagne-pain.

Dans la liste de revendications dévoilée à la presse, les revendeurs de friperies, soulignons-le, exigent, entre autres, la fin immédiate des tracasseries de tout genre dont ils sont victimes et leur réinstallation sur le site de Missèbo. Il faut souligner que dans leur lutte, les revendeurs de friperie sont soutenus par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité